| | Une rencontre matinale [Pv Axelle] | |
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| Sujet: Une rencontre matinale [Pv Axelle] Ven 11 Fév - 20:13 | |
| Tony avait passé plusieurs jours sous un pont à l’abri des regards et des gens. Il en avait marre d’être agressé ou de combattre pour avoir à manger et un endroit au chaud. C’est donc dans le renforcement d’un pont d’autoroute qu’il se réfugia. Là au moins, il pouvait jouer du violon tranquillement. Bien entendu, il y avait le bruit des voitures et des camions, l’odeur des pots d’échappement mais cela n’était pas si mal. Son violon pouvait résonner et personne ne pouvait se plaindre qu’il lui manquait des cordes. Tony n’avait pas mangé depuis plusieurs jours, deux jours en fait. Il avait simplement but de l’eau qu’il avait récupérer lors d’un jour de pluie. Bref, c’est de l’histoire ancienne puisque maintenant Tony était sur un banc dans le parc le plus populaire de la ville. Oui, pour faire court, un soir la police trouva le SDF sous le pont et ne lui autorisa pas de rester là. Donc Tony se fit ramener en ville et à son plus grand désespoir, ils l’amenèrent au parc. Enfin, voila le soleil qui se pointe alors que Tony s’enroule dans sa veste troué. Il avait faim, froid et il sentait le chien. Ben oui les douches s’était plutôt du luxe, Tony pouvait en prendre une fois pas semaine au centre de sans abri. Il pouvait y aller dans deux jours et Dieu sait qu’il se languissait. Le temps sous la douche était réglementaire, 10 minutes à l’eau froide mais c’était mieux que rien. Donc, Tony était à moitié allongé sur le banc sans lâcher son violon tout en observant les gens passaient. Il était glacé et ses yeux se fermaient tout seul.
Au bout de quelques minutes, il sursauta de peur qu’on lui est volé son violon mais il l’avait toujours entre les mains. Il décida, pour éviter de s’endormir de nouveau, de jouer un peu. Il prit son instrument et l’accorda doucement. Il gratta quelques notes sans vraiment faire attention puis prit son archet pour commencer une mélodie de Beethoven. Il avait les yeux mi clos, l’air habité, le souffle lent et les mains glissant pour crée une musique fantastique, envoutante, tout simplement magique. C’est alors qu’il sentit une présence à côté de lui. Il ouvrit les yeux pour voir….
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| Sujet: Re: Une rencontre matinale [Pv Axelle] Sam 12 Fév - 13:24 | |
| La matinée avait été plutôt courte puisque je m’étais autorisé une petite grasse matinée, chose que je n’avais pas fait depuis longtemps. Enroulée au chaud dans ma couette, je n’avais ouvert les yeux qu’aux alentours de dix-heures trente. Le soleil entrait dans ma chambre à travers les persiennes, emplissant la pièce d’une lumière dorée. Je m’étirai et filai à la douche. Un petit footing me permettra de commencer la journée en beauté. Après avoir revêtit mon survêtement et bu un grand verre de jus d’orange, j’enfonçai mes écouteurs dans mes oreilles et mis la musique à fond. Je parti ensuite, descendant la rue à petite foulées. J’aimais San Francisco et ses rues pentues. J’y avais toujours habité, et je pouvais dire sans me vanter, que je connaissais la ville quasiment par cœur. Rarement je n’avais emprunté les Cables Cars, préférant de loin traverser la ville à pied et en découvrir les moindres recoins. Quand j’étais gamine, j’avais parcouru un nombre incalculable de fois les rues de San Francisco, ce qui m’avait permis de facilement m’orienter aujourd’hui. Accélérant mon rythme en fonction de la musique, je pris la direction du parc. Voir un peu de verdure ne pourrait pas me faire du mal. L’air était frais en ce début du mois de février, et un petit vent se faisait sentir. Arrivée au parc, je suivi le chemin en terre jusqu’à ce que mes yeux se pose sur un banc. Un banc habité. Je me stoppai doucement, fronçant les sourcils avant de faire demi-tour. Je couru rapidement, revenant jusqu’à mon appart, montai quatre à quarte les marches et ouvrit mon armoire. J’en sortis une couverture que je ne me servais pas puis redescendis jusqu’à la cuisine, ouvrit le frigo, sortit jambon et fromage, décongela du pain et prépara un sandwich énormissime. C’était je crois, le plus gros sandwich que j’avais jamais préparé de ma vie, mais la personne qui allait le manger avait l’estomac le plus vide de la ville. Je repartais ensuite, couverture et sandwich dans la main. Dix minutes plus tard, j’étais de retour au parc. Je repris exactement le même chemin. Tony était toujours sur le même banc, assis cette fois-ci, et tenait son violon entre les mains. Il m’impressionnait. La musique lui permettait de garder espoir dans un monde qui lui avait semble-t-il tourner le dos. Discrètement, je m’asseyais à côté de lui, écoutant avec plaisir sa musique. Cet homme avait véritablement un don pour la musque. Tony avait les yeux fermés et semblait totalement habité par sa musique. Jusqu’à ce qu’il arrête de jouer et ouvre les yeux, pour tourner son visage vers moi. « Salut Tony ! » m’exclamais-je souriante. Rapidement je lui tendis le sandwich et lui montrai la couverture. « Ca fait un moment que je t’ai pas vu dans la rue de la fac. Tu as migré au parc ? »
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| Sujet: Re: Une rencontre matinale [Pv Axelle] Mar 15 Fév - 15:29 | |
| Tony était habité par la musique. Le violon vibrait sous les coups d’archets et les mouvements du corps du SDF. La musique qui sortait était tout simplement éblouissante. Le sons s’envolait au rythme des notes et envahissait les alentours. Tony sentit une présence à côté de lui. Il ouvrit les yeux en cessant sa mélodie. Il vit alors Axelle, une jeune fille brune au visage rond et au sourire charmant. Il la connaissait, il n’avait rencontre prés de la fac. Elle devait être étudiante et passait souvent devant lui. Au gré d’un morceau de Beethoven, elle l’aborda et depuis ils se parlent régulièrement. Enfin quand Tony veut bien rester dans la société. La jeune fille le salua gaiment et lui tendit un sandwich. Un sandwich énorme, avec ça il pourrait manger pour une semaine. Il le prit délicatement et l’observa. Il le détailla et s’énuméra les ingrédients. Il en avait déjà l’eau à la bouche mais il ne voulait pas le commencer tout de suite. C’était pour lui comme un trésor, l’espoir qu’on attend plus. Il leva alors les yeux vers Axelle quand elle dit qu’elle ne l’avait pas vu depuis longtemps. Intérieurement il était plutôt content qu’elle remarque qu’il n’était pas là. C’est vrai, il peut mourir du jour au lendemain et c’était rassurant de savoir qu’au moins une personne pensait à lui. Il plongea son regard dans celui de la brunette en murmurant.
J’ai dut m’éloigner.
Il prit son violon et le rangea consciencieusement dans son étui. Il le ferma une première fois puis vérifier en l’ouvrant qu’il soit bien dedans. Il répéta l’opération plusieurs fois et après s’était rassurer, il posa celui-ci à côté de lui et prit le sandwich. Il huma son parfum et ferma les yeux un instant. L’odeur de nourriture lui montait à la tête, il se serait bien jeter sur ce casse croute mais il voulait en garder pour tout la journée voir tout la semaine. Il mordit lentement un petit bout de ce dernier et le mâcha lentement. Il mâchait doucement et en silence. Il déglutit au bout de quelques minutes et se tourna vers la jeune femme
Merci, il est délicieux. On dirait l’introduction d’un morceau de Mozart. Tu connais Mozart ? C’était un grand homme….un grand homme.
Tony eut l’air d’un coup rêveur. Oui le SDF était un peu étrange, déroutant et singulier. Cela fait tellement longtemps qu’il vit dans la rue, qu’il ne parle presque pas et qu’il se méfie de tout qu’on dirait un animal qui découvre chaque jour la civilisation. Il plongea son regard sombre dans celui d’Axelle et esquissa un rictus.
Un grand homme, un compositeur de génie, mais pas autant que Beethoven. Qu’en pensez vous ?
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| Sujet: Re: Une rencontre matinale [Pv Axelle] Mer 16 Fév - 10:18 | |
| Je connaissais cet homme depuis quelques semaines, et je ne pouvais pas nier avoir une certaine affection pour lui. Je ne pouvais m’empêcher de m’imaginer à sa place. Tout ce qu’il devait vivre, jour après jour, dans l’unique optique de survivre. Ce n’était pas certes une guerre internationale, mais bien une guerre personnelle, d’un homme contre la ville. Tony était courageux. Et encore, le mot était faible selon moi. Depuis que je l’avais rencontré au détour de l’université, j’avais ressenti une certaine admiration à son sujet. Au fil des semaines et au vu du discours qu’il avait pu me tenir, Tony ne semblait jamais perdre l’espoir. L’espoir d’un lendemain meilleur, d’un lendemain avec l’estomac plein. Car sa principale bataille, finalement, c’était ça : manger.
A de nombreuses reprises, je l’avais vu couvert de bleus, les bras et les jambes parsemés de petits pansements tâchés de sang. J’ignorai réellement quelle était la cause de toutes ses blessures, mais j’imaginais que la vie dans la rue n’était pas « peace and love » comme pouvait être la mienne. Les autres SDF étaient certainement hargneux, la faim et la peur au ventre, comme Tony, et cherchaient sans cesses de quoi se sustenter, quelques soient les conséquences de leurs actes. J’observai un instant cet homme si particulier, et comptai le nombre de fois où il ouvrit l’étui de son violon, vérifia que son instrument si précieux y soit bien rangé. 6 fois. Est-ce qu’on pouvait appeler cela un TOC ? Je l’ignorai réellement, mais son geste me fit légèrement sourire. Il attrapa ensuite le sandwich que j’avais préparé et mis un certain temps encore à croquer dedans. Etait-il suspicieux en ce qui me concernait, ou retardait-il seulement le moment de bonheur où il pourrait y goûter ? J’optai pour la seconde proposition alors qu’il mangea un petit morceau de son plantureux repas. Doucement, lentement, avant de le comparer à une mélodie de Mozart. A cette comparaison, j’émis un petit rire. Il était vraiment étrange, mais j’imagine qu’après plusieurs années dans la rue, je le serai devenue également. « Tout le monde connaît Mozart, non ? » Mon visage tourné vers lui, j’obersvais ses traits creusés, son teint terne, ses cheveux sales. Il ne semblait pas triste pour autant, chose qui m’avait toujours étonné chez Tony. « Mais si mon sandwich est comme un morceau de Mozart, tu m’en vois ravie qu’il te plaise autant. » Je souris, écoutant ses paroles avec interêt. Ce qui m’avait certainement poussée à lui en venir en aide, c’était de l’avoir écouter jouer du violon. Il se dégageait une telle émotion de sa musique, que j’en étais restée bouche bée au premier son, et je n’avais pu m’empêcher d’aller lui parler. Depuis, nos discussions tournaient la plupart du temps autour de la musique. Je ne connaissais rien de sa vie. « Je pense qu’ils sont tous les deux de grands génies, à l’origine de nos musiques d’aujourd’hui. Mais je ne connais pas assez la musique classique pour pouvoir les départager. » Répondis-je simplement.
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| Sujet: Re: Une rencontre matinale [Pv Axelle] Jeu 3 Mar - 21:17 | |
| « Tout le monde connaît Mozart, non ? »
Tony n’était pas d’accord, tout le monde n’avait pas entendu et ressentit la beauté de son art. Oui tout le monde connaissait le nom d’un grand compositeur mais peu de gens pouvait se flatter d’écouter, de vivre du Mozart et encore moins de le jouer. Mais Tony était d’accord sur une chose tout le monde devait connaître Mozart. Bref Tony, alors qu’elle le remerciait de son pseudo compliment, mangeait délicatement son repas. Il prenait les bouchés doucement et mâchait longtemps sans quitter des yeux l’œuvre d’art d’Axelle. Quand elle lui dit qu’elle n’en connaissait pas assez sur la musique pour juger, il releva la tête et plongea son regard dans celui de la brunette.
Cela peut s’arranger…..dit-il avec un air rêveur.
Il se leva et rangea son sandwich dans sa poche. Comme pour le violon, il vérifia presque 6 fois que son repas était bien là. Une fois sûr de lui, il incita Axelle à se lever. Il lui prit la main mais à ce contact pour la conduire. Elle pouvait surement sentir les aléas de la rue en le touchant, la peau rêche, dure, sale et étrangement douce malgré tout. Il la tira pour qu’elle le suive mais s’arrêta net quelques mètres plus loin. Il recula d’un pas et serra son violon contre lui de toutes ses forces. A la sortie du parc, il y avait des policiers. Tony les avait vu et savait ce qui risque de se passer. Il n’avait pas le droit d’être là, ni d’être en vie d’ailleurs. A écoutez ces flics, il était de trop et plusieurs fois ils l’avaient menacés. Tony faisait tâche dans le tableau de cette belle ville et les SDF n’étaient pas les bienvenues. Des remueurs couraient que certains sans abris avaient disparut après être monté dans une voiture de police, Tony n’avait pas envie de faire le test. Il vit les deux hommes se tourner dans sa direction. Les voix lui hurlaient de partir le plus vite possible.
Fuit !!!! Fuit !!!!! Tu vas mourir si tu ne fuis pas !!!! Attention !!!
Les hurlements dans sa tête l’obligerai à courbe l’échine. Les mains sur ses tempes, il murmurait…
Non, non, laissez moi…..non…,je….
Il recula vivement ce qui attira l’attention des forces de l’ordre. Tony vit que le danger approchait. Les deux hommes en uniforme s’avançaient au pas de course. Il leva les yeux vers Axelle, des yeux terrifiés, affolés et perdu. Son regard voulait clairement je ne veux pas mourir ! Les voix dans son crâne continuaient à crier, Tony pour les faire taire secouait violement la tête. Il ne savait plus quoi faire…totalement paniqué il voulut s’enfuir mais en se retournant pour courir il heurta quelqu’un. Il tomba brutalement au sol en se frappant la tête contre la terre. Il était foutu ! La police allait l’avoir, il allait trouver le sandwich dans sa poche et en déduire qu’il était à Axelle. Ils allaient dire qu’il lui a volé et le passant qu’il a bousculé porterait plaint de peur d’être contaminé par une maladie quelconque. Tony voyait flou, il était désorienté et ne savait pas trop ce qui se passer actuellement autour de lui.
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