Axelle était passée au-dessus de moi, prenant place sur mes genoux alors que j'étais pour ma part confortablement installé dans son canapé. La lumière tamisée de la pièce semblait me bercer et m'apaiser, me poussant à encore plus de tendresse tout contre sa bouche. Elle m'avait littéralement envouté, et les paroles de sa chanson avaient eu raison de moi. Si bien que je l'avais embrassé, l'entrainant contre mon, glissant mes mains sur elle. Je savourai le parfum de ses lèvres, sucrées et chaudes ; j'entamai un sensuel ballet du bout de nos langues. Elle ne devait pas imaginer un seul instant ce qu'elle m'offrait là, ce que je ressentais à ce moment précis, alors que je pouvais me délecter de sa douceur, saupoudré d'un brin de passion. Car oui, je me laissais aller à ces émotions, me montrant un peu plus franc et entreprenant. Ma main glissa sous son t-shirt, lui arrachant quelques frissons. C'est à ce moment-là qu'Axelle décida de me répondre, dans un léger murmure. A me parler ainsi, elle allait me rendre dingue. Je faisais mon possible pour me contenir et ne pas littéralement me jeter sur elle, alors un peu d'aide et de soutien étaient les bienvenus ! En avait-elle conscience ? Non, elle ne devait pas réaliser l'effet qu'elle me faisait. Capturant à nouveau ses lèvres avec une envie non dissimulée.

Souriant tout contre ses lèvres, ma main remonta le long de sa colonne vertébrale, pour venir la plaquer contre moi. J'avais envie de la sentir se presser contre moi, de partager une étreinte indescriptible, et tout simplement brûlante. J'aurais pu me consumer sur place pour cette femme. De ses cheveux, ma main libre glissa sur son épaule, puis sa taille, et se stoppa sur sa cuisse. Elle caressa cette dernière quelques instants. Jusqu'à ce que je l'oblige à pivoter, l'allongeant avec délicatesse sur le canapé, me retrouvant au-dessus d'elle. Je la dominai de tout mon corps, me retrouvant sans même l'avoir réellement calculé entre ses jambes. « Je donne des cours... » soufflai-je sur ses lèvres, avant de venir me perdre dans son cou. Je m'enivrai de son parfum, enfouissant mon visage dans ses cheveux. Mes lèvres déposaient de tendres baisers sur sa peau nue, regagnant sa clavicule, puis son épaule. Qu'importe le tissu, ma main était encore en contact avec sa peau, ça me suffisait.

Et si sa colocataire rentrait ? Et si elle nous surprenait dans cette position, sur le sofa ? Je n'osais même pas imaginer le malaise qui se serait instantanément emparé de moi. Je me voyais déjà tirer une tête de dix pieds de long. Non décidé à me montrer sage, je voulais tout de même y échapper. Alors, je décidai de me redresser légèrement. La belle en semblait dérangée. De ce fait, je vins lui voler un baiser, comme pour la rassurer. « Viens par là... » Je la fis s'asseoir, puis me relevai. Là, je la pris dans mes bras, passant ses jambes autour de ma taille et mes mains sous ses fesses. « Mlle. Vasquez va m'indiquer où se trouve... sa chambre, non ? » Je ne m'y invitais pas, je lui laissait le choix. Elle pouvait aussi m'indiquer la porte de sortie de son appartement. Non pas que me faire entrer dans sa chambre l'obligeait à quoique ce soit. Elle pouvait être simplement l'abri intime d'un doux moment entre nous, offrant caresses et baisers...

L’euphorie de cet instant de pur et simple bonheur me gagnait peu à peu. Le monde aurait très bien pu s’écrouler autour de nous, j’en serai restée imperturbable. Rien ni personne n’aurait pu m’empêcher de vivre pleinement cet instant avec Nolhan. Rien ni personne. Ses gestes à la fois doux et emplis de passion. Je sentais mon cœur battre dans ma poitrine, plus rapidement et plus fortement qu’à l’accoutumée. Je crois, que tout simplement, je me sentais vivante. C’était un peu comme quand je chantais. Sauf que c’était différent. Encore mieux. Cela faisait plusieurs mois qu’un homme ne m’avait pas embrassée, et je me rendais alors compte, le corps parcouru de frissons, que cela m’avait manqué. Je me sentais si bien en sa présence. Nolhan me troublait et hantait mes pensées depuis que j’avais posé mes yeux sur lui, dans ce petit bar où ils avaient donné un concert avec Tim. Et aujourd’hui, je me retrouvais dans ses bras, dévorée de baisers tous plus sensuels les uns que les autres. Aujourd’hui, je me sentais légère. Comme si le simple fait de sentir ses lèvres sur les miennes délestait mon cœur d’un poids que je portais depuis plusieurs mois à présent. Je voulais ce moment comme unique. Exceptionnel. Et je savais qu’avec Nolhan, ce serait parfait. Parce que dès le début, j’avais senti qu’il était différent. Peut-être était-ce du à son regard sombre et mystérieux. J’aimais tant lorsqu’il se posait sur moi. Peut-être était-ce du à sa voix rauque et mélodieuse. Peut-être… Surement même.

Une de mes mains naviguait à travers ses cheveux alors que la seconde était venue s’accrocher à sa ceinture. Comme une attache sauvage afin d’être toujours plus proches de lui. Je sentais les doigts du beau brun toujours plus entreprenant et ne pouvait que m’en réjouir. J’avais la chaire de poule et était persuadée que Nolhan s’en était rendue compte. Mais il continuait ses caresses, ne faisant qu’augmenter un désir déjà bien présent en moi. J’avais chaud, puis froid, puis re-chaud. C’était tout bonnement délicieux. Nos baisers ne manquaient pas de naturels, trouvions même le temps de rire de la situation. Rapidement, je me retrouvais allongée sur le sofa –de Sammy-, Nolhan callé entre mes jambes, que je resserrais d’ailleurs autour de lui. Je ris de nouveau, entendant ses mots. « Hum, très intéressant tout ça… aurais-je le droit à des cours privés ? » répondis-je, un sourire coquin affiché au visage. Je le senti se resserrer contre moi et ses lèvres se perdre sur la peau de me cou. Je ne pu m’empêcher un petit soupir de bien-être, fermant les yeux pour savourer cet instant. Mes mains avaient déjà relevé légèrement son t-shirt, voulant découvrir chaque parcelle de sa peau.
Nolhan se redressa pourtant, me décrochant un petit froncement de sourcils. Il foutait quoi là ? Il allait quand même pas s’arrêter là ? Conscient de mon interrogation, il vint m’embrasser de nouveau, avant de me murmurer de venir. Ha. C’était vrai qu’on était un peu au milieu du salon. Soit. J’avais un peu tendance à me couper totalement du monde en sa compagnie. En quelques secondes, je me retrouvai dans ses bras, les jambes enroulées autour de son buste. Me mordillant doucement la lèvre, un sourire en coin, j’arquait un sourcil malicieux. « Est-ce que Monsieur Henderson le mérite… ? » demandais-je doucement, caressant sa nuque du bout des doigts. Mais j’avais tellement chaud que je me dis rapidement qu’on n’avait absolument pas le temps de jouer à ce genre de petit jeu. « Deuxième porte à droite… dépêche-toi… » Murmurais-je de nouveau au creux de son oreille. J’entendis un petit rire de sa part avant que nous n’arrivions à destination. Nolhan claqua la porte d’un coup de pied et me laissa tomber tout en douceur sur le lit. J’enroulais de nouveau mes jambes autour de son bassin. Il était désormais mon prisonnier.

Elle s'accrochait à moi, et plus particulièrement à ma ceinture. De quoi rendre dingue n'importe quel mec ! Elle passait la seconde dans mes cheveux, alors que j'étais dépendant de ses lèvres et de nos baisers. Accroc, j'avais du mal à m'en défaire. Reprendre mon souffle relevait presque du challenge tant je craignais ne plus jamais avoir cette douce pression contre ma bouche et ce parfum sucré sur le bout de ma langue. Je prétendais donné des cours, dans le simple but d'être doué, et elle fit mine d'être intéressée. Comme quoi, même avec des corps échauffés et une excitation si grande qu'elle en devenait quasiment indescriptible, on parvenait à s'amuser de la situation. Cela était dû à notre profonde complicité, j'en étais intimement convaincu. Tout en parcourant son corps de mes mains, me rapprochant d'elle avec un délicieux sourire presque carnassier sur les lèvres, je me délectais de ces instants. Mais la pièce dans laquelle nous nous trouvions me rappela que nous manquions peut-être de discrétion, ou du moins d'intimité. Si sa colocataire, aussi compréhensive soit-elle, entrait dans l'appartement et nous trouvait collés l'un à l'autre sur le sofa de leur salon, il n'était pas difficile de deviner qu'elle en serait carrément gênée et qu'il serait difficile pour moi de la regarder sans me sentir mal à l'aise. Je décidais donc de me redresser, et d'emporter avec moi la brunette en la prenant dans mes bras.

« Est-ce que Monsieur Henderson le mérite… ? » Je la fixais, cherchant à capturer ses lèvres, alors que mes mains profitaient de leur place sur son petit derrière. Bien sûr que je le méritais ! Ça se lisait sur mon visage ! Je la dévorais du regard, ma bouche réclamait sans cesse toute son attention et la saveur des siennes, mes mains semblaient attirées par ses formes comme l'aurait été un duo d'aimant contre un tableau noir dans un salle de classe. Allait-elle m'indiquer la direction à prendre pour gagner sa chambre ? Je n'eus pas à attendre bien longtemps. Se rapprochant de moi, pour venir se pencher vers mon oreille, elle me murmura la dite direction et ajouta que je devais me dépêcher. Cela me fit rire légèrement. Son empressement m'amusait, tout comme il me confirmait que mon désir était partagé. J'aurais pu le deviner à sa manière d'agir, à ses réactions et son attitude à mon égard... Ses gestes suite à mes baisers ; ses frissons lorsque je caressais du bout des doigts sa peau chaude. Oui, j'aurais pu... Mais rien ne semblait être plus certain et concret que ces quelques mots. Un doux murmure dans le creux de mon oreille, qui me promettait encore beaucoup de choses. A peine arrivés dans la chambre que je refermai cette dernière d'un coup de pied, me tournant en direction du lit pour y déposer la belle. Impossible pour moi de prendre le temps de découvrir l'endroit, je n'en avais que pour elle. Je me montrais des plus délicat avec elle, comme si elle avait été en sucre. Puis, une fois sur le matelas, je me rapprochai et réclamai un baiser. Elle me l'offrit sans me faire attendre. Je sentais ses jambes s'enrouler autour de ma taille, l'invitant à faire pression sur son petit corps. Mon visage se nicha dans le creux de son cou, où je déposais de léger baisers, alors que mes mains se promenaient sur ses côtes, puis sur ses hanches. J'avais soif d'elle, de ce petit bout de femme fragile et tellement sensuel...

L’envie de le sentir près de moi était trop forte pour que je puisse y résister. C’était comme si un autre aspect de moi, que je cachais d’ordinaire sous mon visage sage s’affichait à présent, laissant mes envies et mes désirs s’affirmer au premier plan. Et ce n’était pas déplaisant, bien au contraire. J’avais atterrie sur mon lit, Nolhan au dessus de moi. Sa petite chaine en argent pendait et je ne mis pas bien longtemps à m’y accrocher pour le faire revenir plus proches de moi et capturer ses lèvres qui, déjà, me manquaient terriblement. En l’espace de quelques minutes, le jeune homme était parvenu à me rendre accro. Dépendante de lui, de son regard, de son parfum, de ses baisers et de ses caresses. Partagée entre l’envie d’assouvir ce désir immédiatement et celle de prendre mon temps, j’en arrivais à faire des gestes maladroits, saccadés, confus. Tantôt m’aventurant sous son t-shirt, tantôt me freinant pour ralentir un peu le jeu. La température montait en moi doucement, mais sûrement. Je sentais ses muscles se contracter en dessous de son t-shirt et mon bas ventre commençait à surchauffer. Comme si plus rien n’avait d’importance, comme si plus rien ne pouvait m’arrêter, je me sentais prête à tout. Près de lui, près de son cœur. Et accrochée à ses lèvres.

Mon dos se cambrait doucement sous ses baisers qui se voulaient de plus en plus entreprenant. Ses doigts se baladaient avec délicatesse sur mes cuisses, alors que les miens s’aventuraient jusqu’à ses fesses. Fermes. Musclées. Si je venais à mourir dans les secondes qui suivaient, j’étais certaine d’avoir la mort la plus heureuse qu’une femme puisse avoir : dans les bras d’un homme beau comme un dieu. Charmant, adorable et incroyablement sexy aussi. Que rêver de mieux ? J’avais envie de lui. Qu’il m’arrache mes fringues pour qu’enfin je puisse sentir la chaleur de sa peau contre la mienne. Je m’accrochais à lui comme à une bouée de sauvetage, comme par peur qu’il ne s’évapore subitement. Je n’aurai pas pu le supporter, j’en étais intimement convaincue. Prenant quelque peu plus d’assurance, je remontais doucement mes doigts sous son t-shirt, le long de sa colonne vertébrale. Je le senti frissonner sous mes caresses et ne pu m’empêcher un petit sourire, ravie de l’effet que je lui faisais. Je ne perdis d’ailleurs pas de temps à lui retirer ce bout de tissus qui commençait à me gêner. Son t-shirt atterrit bien vite sur le lit à côté de moi, et je pu découvrir enfin son torse, malgré la pénombre qui régnait dans la chambre. La vue était loin d’être déplaisante. Le faisant rouler sur le côté, je pris cette fois place au dessus de Nolhan, coinçant ses mains au dessus de sa tête. Entrelaçant nos doigts tendrement, je l’embrassais de nouveau, déviant ensuite mes lèvres sur sa joue, son oreille, son cou, effleurant sa peau doucement et sensuellement. « Tu sais que t’es plutôt craquant dans ton genre ? » murmurais-je de nouveau au creu de son oreille, redescendant ensuite mes lèvres, parsèment sa peau de léger baisers.

Je la dévorais du bout des lèvres... Comme on porte une sucrerie à sa bouche, je découvrais avec plaisir la saveur de sa peau, tout en m'enivrant de son parfum. Voilà, Axelle était en quelque sorte un carré de chocolat, et moi j'étais le gosse qui avait la joie de le croquer pour son goûter. Très imagé, je devais bien le reconnaître. Mais je devais avoir la même satisfaction à mon âge aux vues de la situation, qu'un enfant face à cette douceur cacaotée. Je déposai quelques baisers dans le creux de son cou, alors qu'elle faisait en sorte de me ramener à elle. Ma chaine lui servait de lien, lui permettant de venir plaquer ses lèvres pulpeuses contre les miennes. Bon sang ce que j'aimais ça ! Il n'y avait pas de mots pour décrire ce qu'il se passait dans cette chambre. Pas à mon sens en tout cas ! J'étais tellement bien, ainsi prisonnier de ses fines jambes. Je n'aurais pas échangé ma place contre l'or et le succès du monde. Elle baladait ses mains sur moi, jusqu'à me faire perdre la tête. Oh oui, elle allait me rendre dingue ! Ces dernières, coquines à souhait, se posèrent sur mes fesses. Elle s'y attardèrent un moment, ce qui m'insuffla un élan nouveau dans l'exploration de ses formes. Sans un mot, elle m'invitait à en faire de même avec elle. Je le traduisais ainsi, et je doutais faire fausse route.

Axelle se fit plus entreprenante, plus taquine... Elle me titillait, passant ses mains sous mon t-shirt à m'en décrocher quelques frissons. Certes, ses mains fraiches auraient pu en être responsables, mais je savais très bien que tout cela était dû à l'effet monstrueux qu'elle me faisait. Quelque chose d'hors norme, d'indescriptible, de fort... La belle brune finit par me retirer mon t-shirt, laissant ce dernier trainer sur le lit. Et moi, replaçant mes bras de chaque côté de son petit corps, afin de reprendre appuis, je lui volais un baiser. Un peu plus et je la remerciais de m'avoir libérer de ce tissu... Basculant sur le côté, elle semblait avoir décidé de prendre les devants, me dominant de sa petite taille. Elle avait inversé les rôles et j'avais hâte de voir la manière avec laquelle elle allait réussir à me faire perdre pieds. Elle s'empara de mes mains, fit en sorte de les remonter au-dessus de ma tête, puis se pencha vers moi. Sa question me fit sourire, mais ses petites attentions m'empêchait de répondre. Elle jouait avec mes sens, me déstabilisait... « Plutôt ? Seulement « plutôt » ? » Me libérant de son semblant d'emprise, mes mains se posèrent directement sur sa taille, attrapant au passage le bas de son t-shirt. Puis, remontant le tissu, je lui ôtai à mon tour ce vêtement, dévoilant à mon regard une lingerie fine des plus charmantes. « Je te retourne le compliment ! » -lançai-je, en plaisantant. Elle pouvait lire dans mon regard tout le sérieux dont je pouvais faire preuve derrière mon sourire en coin. Oui, je la taquinais, mais je ne la désirais pas moins. Bien au contraire. Je voulais que le moindre centimètre carré de sa peau nue m'appartienne, qu'elle soit mienne pour cette nuit et plus encore. J'en demandais beaucoup ? Je demandais ce qui me rendait complètement fou, afin que la distance et le manque n'aient pas raison de moi. Je décidai de reprendre les commandes, la faisant à nouveau basculer sur le lit. Là, laissant glisser le bout de ma langue sur sa peau dorée, je lui arrachai quelques frissons. Mes mains s'attardèrent sur le bouton de son pantalon, alors que je relevai le regard vers elle, cherchant le moindre indice me poussant à continuer.

J’avais du mal à y croire. Au fait que je me trouvais là, dans ma chambre, sur mon lit. A califourchon au dessus de Nolhan. Non, c’était juste insensé. Insensé et tellement… tellement bon. C’était en fait, juste parfait. Le moment parfait, avec le garçon parfait. Heureusement que je n’énonçais pas tout ce qui pouvait bien me traverser l’esprit, car il aurait certainement pris la grosse tête ! Mais cela faisait tellement de bien de se le dire. C’était exquis. Et encore, le mot était faible. Je me sentais comme l’héroïne d’un vieux film d’amour, moi, la pauvre petite qui rencontre enfin son prince. C’est d’un cliché, non ? Et pourtant, c’était exactement cela que je ressentais. Même si je ne pouvais prédire l’avenir. Je ne savais même pas ce qu’il en serait demain. Peut-être que la nuit passée, ce ne resterai qu’un bon souvenir. Ou peut-être y’en aurait-il d’autre. Je l’espérais secrètement. A présent torse-nu, je ne pouvais m’empêcher de regarder ce torse avec envie. Y’avait pas à dire, Nolhan était vraiment un bel homme. Bien sûr, ce n’était pas la première fois que j’avais le loisir de l’observer ainsi, mais là, c’était différent. Les autres fois, ce n’était que furtivement, lorsque par mégarde – et à mon plus grand plaisir – j’entrais au mauvais –ou bon- moment quand il était en train de se changer. J’avais déjà pu apercevoir ses abdos et son dos finement musclé. Mais aujourd’hui, j’avais en plus le privilège d’y laisser glisser mes doigts et d’y déposer mes lèvres. Je tentais d’être la plus naturelle possible tout en contrôlant mon excitation. Autant dire que ce n’était pas une mince affaire. Crispant mes mains aux siennes, j’avais un petit sourire continuellement accroché aux lèvres. Il m’était impossible de le masquer et je n’essayais d’ailleurs même plus. De temps à autres, je plongeais mon regard dans le sien. La pénombre de la pièce le rendait encore plus sombre que d’ordinaire. Encore plus mystérieux.

Je prenais un malin plaisir à le sentir frissonner sous mes doigts, allant jusqu’à lui murmurer quelques mots au creux de l’oreille. C’était dingue. J’étais dingue, et j’avais visiblement du mal à me taire. Peut-être que cela me permettait de revenir à la réalité. D’être certaine que ce n’était pas encore un mauvais tour de mon imagination. Que Nolhan était bien là, à moitié à poil sur mon lit. Et apparemment, et à mon plus grand soulagement, il me répondait. Il était bien là. Sa réponse me fit sourire. J’hochais la tête. « Plutôt, c’est déjà pas mal… non ? » marmonnais-je sur le même ton, alors qu’il en profitait pour me retirer mon haut. La poitrine presque nue, face à lui, mes joues rosirent légèrement. Merci la pénombre, j’étais certaine qu’il ne pouvait pas apercevoir mon état. Me dévisageant doucement, il ne pu s’empêcher une petite remarque, alors que je plantais de nouveau mes yeux dans les sien. Sans vraiment savoir pourquoi, ce que j’y voyais me plaisir. Son regard me disait quelque chose. Quelque chose de bon. Quelque chose de fort. Et bien vite, le jeune homme reprit le dessus. Alors quoi ? Il n’aimait pas être dominé ? Je souris doucement, soupirant discrètement, je me languissais de ses lèvres et de sa langue qui parcourraient mon corps. Il savait y faire, c’était certain, et je n’allais nullement m’en plaindre.
Ses doigts vinrent à la rencontre de mon pantalon et je relevais doucement les fesses pour l’aider à le déboutonner. Je me mordillais doucement la lèvre, réprimant par la même occasion quelques soupires et quelques frissons qui avaient raison de moi. Mon jean atterrit rapidement au sol, et j’enroulais mes jambes autour de son bassin, vint crochetée sa chaine pour le rapprocher de moi. La, ça allait être bien moins évident que de prendre mon temps.

Oui c'était déjà pas mal, elle avait raison. Cependant, mon égo de mâle ne pouvait que me pousser à vouloir davantage venant d'elle. Un truc comme : « Je n'ai jamais vu de plus bel homme que toi ! »... Non, j'exagère ! Enfin, ça ne m'aurait pas déplu, même si n'y aurait cru que trois secondes et demi en tout et pour tout. Aussi bien parce que je n'étais pas assez prétentieux pour le prendre au sérieux, mais aussi parce que ses caresses me rendaient fou et que j'avais beaucoup de mal à rester concentrer sur notre petit échange verbale. Le reste de mon corps parlait bien plus que ma bouche. Je ne répondis rien, me contentant d'un léger sourire alors que je la dévorais déjà des yeux, mon regard se posant sur ses courbes généreuses, une fois son t-shirt retiré. La pénombre me gâchait probablement la vue, mais ce qui se laissait deviner était des plus appréciables. J'aurais aimé pouvoir discerner avec plus de précision les traits de son visage si parfait à mon sens, lorsque j'avais découvert son frêle petit corps. Mais non, j'avais pas été foutu d'appuyer sur l'interrupteur en entrant dans sa chambre, fermant la porte derrière nous et avançant à tâtons jusqu'à son lit en suivant ses directives chuchotées à mon oreille. Tant pis pour moi dans ce cas !

La faisant à nouveau basculer, après quelques compliments à son égard, je pu reprendre ma douce torture, lui rendant ce qu'elle m'avait infligé, me faisant perdre la tête. Je descendais jusqu'à son pantalon, déposant de fins et sensuels baisers sur son ventre. Puis j'attendais un signe, qui m'amènerait à aller plus loin. Sans ce dernier j'étais encore près à me stopper si tel était son souhait. Elle fit tout l'inverse, relevant légèrement son bassin pour me permettre de faire glisser le tissus sur ses fesses. Ca ne tarda pas, bien évidemment. Très vite, le pantalon termina sa course un peu plus loin, au sol, alors que je parsemais sa peau de doux baisers et que mes mains se baladaient sur ses cuisses. Mais Axelle me ramena à elle, enroulant ses jambes autour de mon propre bassin, pour finir par m'embrasser. Je ne tenais plus, sentant le tissu de sa lingerie fine frotter contre mon torse. Mes baisers se voulaient alors plus fougueux, mes mains plus entreprenantes et coquines. Je la taquinais, la faisait frissonner, et elle prenait plaisir à me le rendre au centuple. Tout s'enchaina très vite, trop vite peut-être... A croire que je n'avais même pas le temps de savourer l'instant présent. Pas le temps de profiter pleinement de cette première nuit torride avec elle.

Nous l'avons fait, deux fois. Et c'est avec la belle calée tout contre moi que j'ai pu fermer l'œil quelques instants. Le bras enroulé autour de sa fine taille, l'autre passant au-dessus de sa tête sur l'oreiller, caressant doucement ses cheveux. Elle ne devait pas avoir idée de tous les sentiments qui se bousculaient dans mon cœur. J'étais tout simplement bien, satisfait et heureux... Je la désirais toujours autant, laissant la belle plante qu'elle était se reposer. Je ne voulais plus la quitter. Axelle était mienne et en aucun cas je ne pouvais imaginer la perdre. Ce moment aurait dû être éternel. C'était si bon d'être en confiance... D'être l'homme le plus heureux et comblé de tout SF...

La nuit avait été douce et magique, laissant un sentiment de bien être sans fin flotter dans ma chambre. Cela avait été tout simplement merveilleux, et encore, ce mot était trop faible à mon goût. J’avais passé la nuit dans les bras de Nolhan, plus heureuse et épanouie que jamais. Cela avait été le genre de nuit sans le moindre faux pas, où tout avait été parfait, que j’avais d’ailleurs du mal à croire que ce qui s’était passé entre nous était vraiment réelle. J’avais mis un certain temps à m’endormir, comme par peur de me réveiller seule, et de me rendre compte que tout ceci n’avait été que pur fruit de mon imagination débordante. Mais gagnée par la fatigue, j’avais réussi enfin à fermer les yeux et à sombrer dans les bras de Morphée.

Je me réveillais quelques heures plus tard. Les premières lueurs du jour traversaient les stores pour baigner la pièce dans une douce lumières. Au loin, très loin, je parvenais à entendre quelques oiseaux qui unissaient leur voix avec brio. Le souffle du jeune homme s’écrasait avec délicatesse sur la peau de ma nuque, me rassurant alors : il était bel et bien là. Je me retournais doucement, afin de ne pas le réveiller, et l’observa quelques secondes dormir. Il semblait si paisible. Je fini par me lever, enfilant rapidement ma culotte et mon débardeur qui trainaient au sol, et traversa la chambre sur la pointe des pieds. Il était sept heures du matin et ma vessie commençait à souffrir. L’appartement était silencieux. En ressortant des toilettes, je tombai nez à nez avec Sammy. Celle-ci, sortait tout juste de la douche. Ses longs cheveux blonds étaient encore mouillés et le sourire qu’elle m’affichait trahissait une certaine pointe de curiosité. « Tiens, tiens… j’ai comme cru voir une paire de chaussures d’homme à côté des tiennes… » S’exclama-t-elle en me gratifiant d’un baiser sur la joue. Je ris doucement, hochant la tête. « Ha oui ? C’est possible… ». Je n’allais pas me lancer dans les détails et préféra lui faire un petit clin d’œil, reprenant le chemin de ma chambre. « Tu n’as pas cours ce matin ? » . Je me retournais de nouveau, hochais la tête. « Si, si, mais je pense pas que je vais y aller… ». J’affichais un sourire, avant de retourner jusque dans ma chambre en trépignant comme une gamine, alors que j’entendais ma meilleure amie pouffer derrière moi. Nolhan dormait toujours et je vins me glisser sous les draps, me blottissant tout contre lui. J’étais tellement bien, que je ne voulais pour rien au monde que cette matinée se termine. Qu’il se réveille et m’annonce qu’il devait partir. Non, non, non. J’allais le séquestrer dans ma chambre. Tel était mon plan !