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 Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ? De toi. Enfin de moi sans toi. »

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Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ?  De toi.  Enfin de moi sans toi. » _
MessageSujet: Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ? De toi. Enfin de moi sans toi. »   Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ?  De toi.  Enfin de moi sans toi. » Icon_minitimeVen 18 Fév - 17:17

Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ?  De toi.  Enfin de moi sans toi. » Jicole

« Violett ! Reviens ici tout de suite ! », cria mon père en courant après moi. Il faisait assez sombre dans la petite maison, mais j’avais pris l’habitude de fuir, je connaissais chaque recoin , chaque cachette de ma demeure. Mon cœur venait s’écraser à un rythme très rapide contre ma poitrine, j’étais essoufflée, malgré qu’il soit plus vieux que moi, il courrait vite ! Je tournais vers la droite pour arriver dans les escaliers, mais en chaussettes sur du carrelage ce n’est pas top. Je glissais et tomba sur les genoux...ça faisait mal, mais pas le temps de pleurnicher sur mon sort, si je ne me relevais pas maintenant, j’allais avoir pire qu’une égratignure sur les genoux. Je l’entendais arriver, il ne cessé de crier que j’avais intérêt à arrêter de courir sinon j’allais m’en prendre une. Comme ci si j’allais m’arrêter, il n’allait pas lever la main sur moi. Heureusement pour moi, il était ivre donc il se prenait souvent des meubles au passage ce qui me laissa le temps de me relever et de monter les escaliers. Trop tard. Je sentais quelque chose agripper ma cheville gauche et me tirer vers elle ce qui me fit chuter la tête la première dans les escaliers. Mon épaule gauche se percutait contre le bord de l’escalier, je ressentais alors une horrible douleur. J’attrapais les barreaux de la rampe pour l’empêcher de me faire glisser sur les marches mais il avait bien plus de force que moi. Je me débattais du mieux que je pouvais et j’essayais de garder la tête de sorte à ne pas me prendre toutes les marches dans la gueule à mon passage. J’avais mal, j’avais peur et je savais que ce n’était que le commencement.

Je me réveillais en sursaut et en sueur alors que les rayons du soleil traversaient les rideaux de ma chambre pour l’éclairer de sa lumière éclatante. Je plissais les yeux et m’asseyais dans mon lit, j’avais les mains qui tremblaient et mon cœur qui battait aussi fort que dans mon rêve. Je passais mes celles-ci sur mon visage en fermant les yeux, tentant de respirer doucement alors que j’essayais de me calmer. Cela m’arrivait souvent, depuis que je vivais en Amérique que je rêve de ce genre de chose. Parfois c’était le soir de mon dixième anniversaire, parfois ce rêve là, quand je m’étais fait l’affreuse cicatrice que j’avais à l’épaule. Je tournais mon regard vers le miroir de ma chambre qui prenait toute la longueur du mur en me tournant un peu pour regarder ma cicatrice en espérant bêtement que celle-ci était partie et que tout ceci n’était qu’un simple rêve sortit de mon imagination. Mais non, elle était toujours là, sous le tatouage que je m’étais fait un an plus tôt au dessus de celle-ci en pensant que ça l’effacerait un peu. Enfin, ça avait quand même une signification, me faire tatouer le mot « free » au dessus de cette cicatrice voulait un peu dire que j’étais enfin libérée de cet enfer. Libérée oui, mais ce passé était toujours là. Les coups, les pleurs, les insultes mais surtout…devoir partir à l’école tous les matins en sachant que tout le monde s’en fouettais de savoir pourquoi j’avais des bleus, pourquoi je boitais, pourquoi j’étais aussi introvertie…Parfois, je me demandais ce que je serais devenue si Emily n’était pas venue à Londres pendant un an. Serais-je toujours en Angleterre ? Certainement ! Suivrais-je des études supérieures ? Pas du tout, nous n’avions plus de sous. Je serais éternellement reconnaissante à Emily mais aussi à ses parents qui m’hébergeaient, me nourrissaient et me payaient la fac et ce, en ne demandant en retour que d’être une jeune femme mon âge comme toutes les autres. C’était bizarre de devoir être normale…aujourd’hui, j’avais un peu comme une vraie famille, ma vie était parfaite, à l’exception des fantômes de mon passé qui venaient encore me hanter beaucoup trop souvent à mon goût, m’empêcher de m’extérioriser.

Je sursautais quand la porte de ma chambre s’ouvrit d’un coup. C’était Emily qui venait me dire bonjour et qui m’informait qu’elle partait à la fac. Elle vint m’embrasser et elle me demandait si tout allait bien. Je fis oui de la tête, pas la peine de l’ennuyer avec mes cauchemars, elle en faisait déjà beaucoup pour moi. La grande maison à Alamo Square était vide, les parents d’Emily devaient être au travail. Je descendais pour déjeuner mais n’ayant pas très faim ce matin, je me contentais d’un bol de céréales. Ce rêve risquait de me mettre de mauvaise humeur pour toute la journée. J’étais en vacances depuis hier soir et je savais déjà que j’allais m’ennuyer à en mourir. Emily m’aurait dit que c’était le prix à payer quand on était une « petite provocatrice insociable et introvertie », et elle avait raison ! Mais ce n’était pas de ma faute si je ne faisais pas confiance si facilement. Je trainais dans le salon toute la matinée en tenue de nuit, c'est-à-dire un large tee-shirt des Beatles et un petit short au dessous. Je glandais devant la télé, en changeant de chaines, je m’ennuyais, comme je l’avais prévu en me levant quelques heures plus tôt. Un petit tour sur facebook ne me ferait pas de mal ! Nolhan m’avait subtilement proposé de passer à son boulot, au début je n’étais pas du tout motivée à y aller, mais à force de m’ennuyer, j’avais finis par lui laissé un mot sur son mur pour lui prévenir de mon arrivée imminente. Nol était un des rares « hommes » que je laissais m’approcher - sans réellement savoir pourquoi d’ailleurs - car mes relations avec la gente masculine n’étaient pas au mieux. Pourtant, Emily essayait de me faire sortir pour essayer de me trouver un copain, mais c’était plus fort que moi et c’était peut-être débile à dire ou à entendre mais ça me faisait peur. Mon modèle masculin n’avait fait que me battre, m’humilier et m’insulter presque toute mon enfance et toute mon adolescence. Les parents d’Em’ m’avaient proposés de m’emmener voir un psy, mais j’avais refusée : comme si j’allais parler de ma vie, de mes pensées les plus intimes à un(e) inconnu(e) ? Non merci, s’était loin d’être mon genre ! J’avais déjà du mal à me confier aux seuls amis que j’avais et pour le moment, seuls Emily et Axelle savaient pour mon père, même si je savais que les gens devaient se poser des questions car j’avais pas mal de marques qui me resteront à vie. Comme par exemple, les petites cicatrices que j’avais sur la plante du pied, en général on ne les voyaient pas avec mes chaussures ou mes chaussettes, mais à la plage, je me trouvais bien embêtée quand on me demandait comment j’avais bien pu me faire des cicatrices à cet endroit.

A quatorze heures, j’étais prête à sortir ! Pour un mois de Février, il faisait vachement bon…en même temps…la Californie quoi ! Moi qui étais habituée au ciel gris toute l’année de Londres, ce climat m’était encore peu familier même si j’adorais le soleil ! Les écouteurs dans les oreilles, je clapsais mon iPod à ma veste en cuir et je me dirigeais vers les studios de la radio locale. Je préférais y aller à pied, même si ce n’était pas à côté. Encore une fois, je n’avais même pas confiance en les chauffeurs de taxi, comme quoi c’était vraiment maladif chez moi ! Habillée comme jamais je n’aurais pu m’habiller à Londres – un short, un tee-shirt et des tongues – je me dépêchais de marcher dans la rue histoire de ne pas arriver trop en retard non plus. Au final, j’arrivais assez vite devant les studios de la radio. Il y avait pas mal de monde à l’entrée et je compris très vite pourquoi en voyant qu’une star était l’invitée de l’émission de cet après midi. Retirant les écouteurs de mes oreilles, je me faufilais au milieu de la foule qui s’était formée devant l’entrée de la radio. Fière de moi, j’avais réussis à arriver dans le hall quand une voix m’interpella ; « Et vous là ! Vous n’irez pas plus loin ! ». Je me tournais vers un…grand et…costaud gardien qui s’avançait vers moi. Je lui souris ; « Eh…excusez moi, je connais l’animateur de l’émission et il sait que je viens », annonçais-je en me retournant pour continuer mon chemin quand je sentis son énorme main m’attraper le poignet. J’eus un vieux réflexe qui était de me retourner brutalement en tapant l’homme qui n’avait même pas l’air d’être atteint par les coups que je lui portais. Il me lâcha immédiatement le poignet mais se plaça devant moi pour me barrer la route. « On va se calmer ma p’tite. Personne ne passe ! », s’exclama le gardien. Je fronçais les sourcils en m’avançant avec lui ; « Je viens de me taper une demi-heure de marche à pied pour venir ici monsieur l’costaud alors appelez Nolhan et il vous dira que je suis avec lui ! ». Mon interlocuteur me fusilla du regard ; « l’émission se termine dans dix minutes, je l’appellerais à la fin de celle-ci ! Mais je vous préviens, si vous me racontez des bobards, je ne veux plus jamais revoir votre p’tite tête d’ange ici ! ». Je lui lançai un sourire satisfait alors qu’il ne me quitta pas des yeux pendant près de dix minutes. Une fois le délais passé, il me tourna le dos et attrapa son téléphone portable pour appeler Nolhan. « Monsieur Henderson ? Il y a une fille dans la hall...heu…– il mit sa main sur le téléphone et se tourna vers moi pour me regarder – une petite brune un peu métissée qui dit que vous l’attendez et qu’elle vous connait…elle s’appelle… – il se tourna de nouveau vers moi et je lui donna mon nom en soupirant – Violett Bennett. Vous la connaissez ou alors je la sors d’ici ? ».
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Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ?  De toi.  Enfin de moi sans toi. » _
MessageSujet: Re: Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ? De toi. Enfin de moi sans toi. »   Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ?  De toi.  Enfin de moi sans toi. » Icon_minitimeSam 19 Fév - 20:11

« Bon Nolhan, t'es prêt ? » Je hochai la tête, positivement. Oui, j'étais prêt. Du moins, je faisais tout pour m'en convaincre, et cette même question qu'on arrêtait pas de rabâcher n'allait pas m'aider à y arriver. La journée allait être longue. On m'avait demandé de me présenter plus tôt à la station de radio, non seulement pour échapper aux embouteillages mais aussi pour répéter ce que j'allais devoir faire l'après-midi même. Non pas que l'on me prenait pour un amateur débutant puisque j'avais déjà fait mes preuves à mainte et une reprise. Seulement, cette fois-ci comme les précédentes, nous devions faire en sorte d'être régler comme du papier à musique afin de ne pas déborder. L'artiste que je recevais dans les locaux de la chaine avait un planning assez chargé et chez Shine On, on ne plaisantait pas avec le temps ! C'était réellement de l'argent pour eux ! Je ne devais donc faire aucun faux pas, car rien ne serait rattrapable par la suite. J'avais une liste de questions à poser durant l'interview, et comme chacun le sait les artistes ont parfois tendance à faire tout un discours pour une question simple et banale. De ce fait, je devais travailler sur les enchainements, afin d'avoir un gain de temps optimale et maximum. Malin, non ? Bref tout ça pour dire que j'étais sur les lieux depuis un moment déjà, que ma pause déjeuné s'était faite tout en cherchant des phrases d'accroche en compagnie de mes collègues. Rien de passionnant, mais il le fallait. C'était le boulot, et comme je n'avais pas encore le statut d'invité, je me devais de m'appliquer. Par bonheur -et même chance- j'avais eu un petit temps de répit. Ainsi, je pu me connecter sur mon MacBook, consulter mes mails et les retours de divers professionnels concernant le groupe. Uprising, mon bébé ! Que dire sur ce concentré de musique ? J'en étais si fier et je voulais tellement qu'il décolle et se fasse une place mérité sous le soleil californien... Avec Timoty, on faisait tout ce qui était en notre pouvoir pour le pousser vers le haut. La voix d'Axelle était un atout, et la miss se montrait disponible en tout temps, dès qu'une occasion se présentait. Liséa, ma douce petite sœur que j'aimais tant, était la reine de la communication et des bons plans. C'était elle qui nous dénichait les locaux et les endroits sympa pour présenter et partager ce qu'on faisait. Des représentations toujours aussi intenses, qui me donnait du baume en cœur rien qu'en y repensant durant les petits coups de blues ! C'était un brin de motivation brut ; à l'état pur selon moi. Mais pour l'instant, malgré tout ça, je restais de l'autre côté de la barrière. Je me contentais d'admirer la carrière d'autrui. Je ne me plaignais pas, ma place était plutôt sympa ! Je me tissais mon propre réseau de connaissances, et c'était un plus !

Profitant donc de ces quelques instants pour me détendre, j'en venais à plaisanter avec une petite brunette chère à mon cœur. Miss Bennett et sa bouille angélique m'amusaient. Elle faisait preuve de légèreté et d'entrain, annonçant à tout Facebook qu'elle allait faire la feignante durant ses vacances. Bien évidemment, voyant ces mots alors que j'étais en plein boulot, je ne pu m'empêcher de commenter. Si bien que de fil en aiguille, elle finit par poster sur mon mur qu'elle me rendrait visite. On me coupa dans mon élan pour lui répondre, m'embarquant en studio car le dit invité venait d'arriver, bravant alors le petit groupe de fan au courant de son passage dans le quartier. Impossible donc de lui répondre. On me pressa, afin que je me présente et que je gagne ma place derrière mon micro. L'un des endroits où je me sentais le mieux soit dit en passant ! Derrière la baie vitrée, on me fit le décompte, plus le petit panneau d'antenne s'éclaira. J'entamais donc mon petit speech, saluant mes auditrices et auditeurs préférés, ceux sans qui la chaine de radio aurait coulée depuis un moment déjà ! C'est avec professionnalisme mais néanmoins humour et décontraction que j'accueillis mon invitée. Une petite blonde, aux yeux verts et à la voix si fluette qu'on aurait dit une enfant. J'avais presque du mal à croire que c'était ce petit bout de femme que j'avais dû écouter toute la semaine pour bosser mon interview. Et oui ! Ça marchait comme ça ici ! On nous refilait l'album de l'artiste gratuitement, afin de nous aider dans notre boulot. Moi j'en profitais pour cerner les influences de certains morceaux, de m'en imprégner, et que cela me soit bénéfique. En fin de compte, je pouvais dire que je baignais littéralement dans un univers musical sans fin et presque sans faille. J'évoluais à travers la musique et avait soif de découverte. Quoi de mieux que mon métier pour ça ?

Tout se déroula à merveille ! J'étais synchro, terminant ma série de question avec un peu d'avance ! Mon boss allait être content, j'avais décroché un live exclusif, sans avoir forcé la main à la charmante demoiselle. Ça sentait la prime de fin de mois à plein nez, j'en étais ravi ! Quelques dollars à mettre de côté pour une nouvelle maquette, qu'on ne tarderait pas à distribuer un peu partout de nous chez les professionnels de la musique. « Hey ! Viens par là toi, on te demande ! » Fronçant les sourcils, je m'excusai auprès de la jeune femme que j'avais raccompagné jusque là, et me dirigeai vers un homme, peut-être deux fois plus large que moi, qui me tendait un talkie-walkie. Quand on me fit une rapide description d'une jeune femme, qui prétendait me connaître, je fis immédiatement le lien avec Violett ! Et zut ! Le vigile ne tarda pas à décliner son identité, me confirmant alors qu'il s'agissait bien d'elle. « Oui, oui... Je descends la récupérer sans attendre ! » Sautant presque dans l'ascenseur, je ne perdis pas de temps pour regagner le hall d'entrée. Elle était là, patientant tranquillement à côté de cette armoire à glace, avec une mine boudeuse. Elle n'avait sans doute pas apprécié de s'être fait ainsi recaler. « Je suis désolé Violett, on a de la visite et c'est super surveillé... Je voulais te prévenir mais j'allais être à la bourre... » Je grimaçai, un peu embêté pour elle. M'approchant, je lui ouvris tout de même mes bras et lui offrit une étreinte des plus amicale et rassurante, puis je la fis entrer, la menant à l'étage. « T'as voulu te battre avec le vigile pour qu'il m'appelle moi directement ou quoi ?! » -demandais-je, en rigolant légèrement.
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Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ?  De toi.  Enfin de moi sans toi. » _
MessageSujet: Re: Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ? De toi. Enfin de moi sans toi. »   Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ?  De toi.  Enfin de moi sans toi. » Icon_minitimeDim 20 Fév - 14:45

Le dos accoté au mur du hall, je regardais droit devant moi alors que le vigile vint me dire que Nolhan venait immédiatement me chercher. Je suis lança un petit sourire satisfait, j’étais fière de moi et maintenant, c’était lui qui avait l’air d’un idiot. Bien sur, je savais qu’il ne faisait que son travail, mais quand même, j’avais toujours détestée qu’on me dise quoi faire, qu’on me donne des ordres. J’étais libre, libre de faire ce que bon me semblait, quand je le voulais. J’aimais cette liberté, j’en avais tellement rêvée alors que j’étais enfermée dans ma petite chambre Londonienne. C’est vrai que j’étais une fille assez difficile à cerner. Je semblais être une fille arrogante, une vraie pile électrique quand on me voyait de l’extérieur, mais ce n’était qu’un masque que je portais pour faire croire à tout le monde que tout va bien. Pourtant, mes amis les plus proches voyaient bien que quelque chose clochait chez moi, mais je détestais en parler. En fait, je détestais être en position de faiblesse face à quelqu’un. Quelques uns savaient, bien sur, Emily comprenait, elle avait été témoin de toutes les horreurs que mon père avait bien pu me faire. Axelle aussi était au courant, bizarrement même car même si nous étions en contact plus jeunes via l’école qui faisait un échange scolaire, je ne la connaissais réellement que depuis que je vivais à SF. Et ma confiance était très difficile à gagner. Pourtant, elle l’avait. Miss Vasquez avait toute ma confiance. Elle avait tout de suite devinée, seulement via des lettres qu’un malaise m’habitait. Les parents d’Emily voulaient que je voie une psy, mais je n’en avais pas besoin car j’avais Emily et Axelle, même si je n’abusais pas de leur gentillesse car même si je leur faisais confiance, parler de mon passé m’était toujours très difficile.

La voix de Nolhan me fit reprendre mes esprits. Je la reconnaitrais entre milles, j’étais fan de son émission radio et je l’écoutais très souvent. Mais ça, je préférais le garder pour moi. En fait, il y avait beaucoup de choses que je préférais garder pour moi avec les autres. Et même si beaucoup de personnes m’avaient montrés à mainte et mainte reprises que je pouvais avoir confiance en elles, j’avais encore beaucoup de mal à penser que je ne pouvais pas compter que sur moi-même et que aujourd’hui, j’avais des amis qui se préoccupaient de moi et de mon « bonheur ». « Je suis désolé Violett, on a de la visite et c'est super surveillé... Je voulais te prévenir mais j'allais être à la bourre... ». Je levais le regard vers lui en lui souriant, comme si je pouvais être fâché contre lui, ce n’était pas de sa faute. J’haussais les épaules en me dirigeant vers lui alors qu’il m’ouvrait ses bras. « Ce n’est pas grave… », murmurais-je en me glissant dans ses bras. Je fermais les yeux en profitant de cette étreinte, c’était quelque chose de…nouveau pour moi. Aujourd’hui encore, j’avais…peur qu’on me touche. C’était encore une manie qui faisait de moi quelqu’un de bizarre et d’insociable. Mais c’était comme ça et même au début, je ne laissais pas Emily m’approcher ni me toucher, même pas pour me prendre dans ses bras. Aujourd’hui, ça allait un peu mieux avec Emily, mais il n’y avait qu’elle. Elle et Nolhan. Je m’étais d’ailleurs toujours étonnée de le laisser m’approcher comme ça, il était bien le seul homme à pouvoir faire se genre de chose. Lui ne savait pas, pour mon passé. Je lui faisais confiance, autant qu’en Emily, mais j’avais peur de voir de la pitié dans son regard. Je ne supportais pas la pitié et la compassion dans le regard des gens.

Pour ça, je lui en étais reconnaissant, car il devait bien voir que quelque chose clochait chez moi. Il avait très certainement déjà vu les cicatrices que j’avais, même si elles étaient minimes, sur mes bras, des cicatrices indélébiles qui me relieraient à jamais à mon passé. Mais il n’avait jamais posé une seule question. Peut-être attendait-il que je lui en parle de moi-même ? Si c’était ça, alors il était sûrement la meilleure personne que j’ai rencontrée dans ma vie. A chaque fois, les gens me forçaient la main, m’obligeaient à dévoiler mon passé qui me faisait tellement honte. Peut-être que c’était pour ça que je me sentais bien avec lui, parce qu’il ne me forçait à rien, il était patient avec moi. Et j’osais alors espérer que le jour où je me confierais à lui, il ne me jugerait pas. J’espérais qu’il continuerait à être le Nolhan qui me faisait rire et qui m’encourager dans la passion que nous avions en commun : la musique. Je me reculais de ses bras en lui souriant alors qu’il m’ouvrit la porte pour me faire entrer. Je levais la tête pour regarder toutes les marches qui menaient à différents étages et je me contentais de le suivre alors qu’apparemment, il me menait à l’étage. « T'as voulu te battre avec le vigile pour qu'il m'appelle moi directement ou quoi ?! », je baissais le regard en souriant timidement. Ma réaction avait été un peu trop excessive c’est vrai, mais c’était plus fort que moi…mais ça, il ne pouvait pas encore le comprendre. Je replaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille alors que j’accélérais le pas pour être à sa hauteur, « Eh bah…disons…que les vigiles ne sont vraiment pas des gentlemans ! », annonçais-je en rigolant alors que nous étions arrivés à l’étage. Je m’arrêtais devant une porte, sûrement celle par laquelle nous allions arriver dans son bureau ou la salle d’enregistrement, je ne savais pas trop, je n’étais encore jamais venue ici et à vrai dire, c’était assez intimidant. Je baissais mon regard vers le sol à nouveau en fronçant les sourcils, « …je te dérange pas au moins ? J’veux dire…j’peux repasser si tu as beaucoup de boulot ici… », lançais-je un peu hésitante.
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Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ?  De toi.  Enfin de moi sans toi. » _
MessageSujet: Re: Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ? De toi. Enfin de moi sans toi. »   Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ?  De toi.  Enfin de moi sans toi. » Icon_minitimeMer 9 Mar - 13:58

[Comme prévu, j'avance le sujet... Et je m'excuse, j'ai eu quelques soucis pour faire une réponse aussi longue que la tienne et la poster. On me coupait sans arrêt, au sujet des conn*ries dont je t'ai parlé. Bref, voilà de la lecture !]

J'avais récupéré la petite brunette, lui ouvrant en grand mes bras. Sans trop pouvoir l'expliquer, je m'en voulais de l'avoir contrainte, malgré moi, à rester à la porte en présence de ces énormes gorilles, embauchés pour veiller à la sécurité des locaux. Tu parles ! Comme si une demoiselle de son gabarit allait faire quelque chose à l'invité de la semaine, aussi connu soit-il. Quoiqu'il ne faut jamais sous-estimer la force d'une fan hystérique. J'en avais déjà fait les frais, lors de mes débuts pour la station. J'avais reçu ce jour là une nouvelle chanteuse, dont la carrière s'annonçait vraiment prometteuse. Son album était tout simplement excellent, j'avais littéralement été sous le charme de cette artiste. Et je n'avais pas dû être le seul visiblement, puisqu'à la sortie se trouvait un petit groupe d'admirateurs et admiratrices. A peine la chanteuse eut-elle passé le seuil de la porte d'entrée, que l'une d'elle s'était ruée sur elle. N'ayant pas la sécurité nécessaire à cette époque, la starlette fut surprise. J'ai dû intervenir, et je m'étais carrément pris un coup de poing de la part de cette hystérique, tout ça parce que je l'avais soit disant empêché de toucher « l'étoile montante »... J'avais tout simplement évité qu'elle l'étouffe et ne la tue, ouais ! A présent je comprenais le fait que la sécurité soit renforcée, mais il ne fallait pas non plus abusé. Violett ne ferait pas de mal à une mouche, ça se lisait sur son visage... La serrant dans mes bras, je me montrais comme rassurant.

Je l'interrogeai, lui demandant alors si elle avait cherché à mettre une raclée au vigile. Bien sûr j'utilisais le ton de la plaisanterie. Elle souligna le fait qu'ils étaient peu aimable et courtois, me faisant rire doucement. Je la conduisais à l'étage, prenant tout d'abord la direction du bureau que je partageais avec deux collègues, actuellement entrain d'enregistrer. Lui adressant un regard bienveillant, je l'invitais à entrer. A vrai dire, j'avais toujours tendance à légèrement m'inquiéter pour elle. Violett m'avait raconté des choses, que je gardais bien secrètes mais que je ne pouvais pas ignorer. Sans élan de pitié, car elle me l'avait formellement interdit, cela se ressentait dans mon comportement. Je me montrais prévenant et je veillais à ce qu'elle se sente bien en ma présence, n'importe où et n'importe quand. Je craignais qu'un malaise s'installe ou que je fasse un faux pas. Étant un homme, je partais déjà avec un handicap pour avoir la totale confiance de la jeune Bennett. Notre relation ne semblait pas avoir réellement changé, et je savais qu'elle finirait par me dire si ça n'allait pas, même après avoir un peu hésiter. Elle craignait toujours de me déranger ! « Tu plaisantes ? Je viens de te faire poireauter dans le hall, tu ne vas pas repartir ! Tu ne me déranges absolument pas ! » Je ponctuai le tout par un clin d'œil amusé, et m'approchai du petit meuble qui faisait l'angle, abritant un petit frigo qui nous servait de mini bar. C'était toujours mieux que de se ruiner en utilisant le distributeur dans l'entrée ! « Je te sers quelque chose à boire ? Assis-toi, je t'en pris... » Ça n'était pas parce que nous étions dans mon bureau qu'elle ne pouvait pas faire comme chez elle. Après tout, cette salle n'avait rien d'extraordinaire ! Trois bureaux, dont le mien, complètement en bordel, comme à mon habitude. De la paperasse un peu partout avec des renseignements sur les derniers artistes en vogue, sur les prochaines entrevues, et sur la programmation prévue pour les jours à venir. Bref, le boulot ! Lui adressant un regard en coin, je voyais qu'elle hésitait, comme si elle ne savait pas où se mettre. Souriant doucement, je fis demi-tour et passai derrière elle, de façon à poser mes mains sur ses fines et petites épaules. Puis je la poussai légèrement jusqu'à mon propre fauteuil de bureau, la forçant à y poser son postérieur. « Ça ne te coûtera pas plus cher de m'écouter et de t'asseoir... » Comme elle ne me répondait pas, je pris soin de sortir une bouteille de soda du réfrigérateur, ainsi que deux gobelets en plastique. Bah quoi ? Vous m'avez bien regardé ? Je ne fais pas la vaisselle au boulot, et mes collègues encore moins ! M'installant sur le bureau, je m'empressai de la servir, puis posai mon regard sur elle. « Ça va ? Enfin je veux dire... Ça fait plusieurs nuits que tu dis ne pas dormir donc... » Je ne voulais pas qu'elle pense que je m'inquiétais par simple élan de compassion, ou de pitié. Je m'en faisais réellement pour mon amie, car je me doutais que ça ne devait pas être facile tous les jours.
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Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ?  De toi.  Enfin de moi sans toi. » _
MessageSujet: Re: Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ? De toi. Enfin de moi sans toi. »   Nolhan & Violett | « De quoi ai-je peur ?  De toi.  Enfin de moi sans toi. » Icon_minitime

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