« Et voilà mademoiselle ! Par contre, je ne reste pas, j'ai un pot de glace dans la voiture, ça va ressembler à de la crème... » Oui, cette excuse venait de franchir le seuil de mes lèvres... Oui, elle pouvait paraître des plus lamentable, et pourtant elle n'était qu'une simple vérité ! Je vous l'assure ! Heureusement, je m'adressais à ma petite sœur, et cette dernière savait que j'étais bien incapable de la mener en bateau et de lui mentir. Surtout lorsqu'elle me proposait une tasse de café pour me remercier du petit service que je venais de lui rendre. Pas grand chose d'ailleurs... Quelques courses pour la dépanner, en même temps que je faisais les miennes. Remplir le réfrigérateur était une sacrée corvée, que j'étais bien contraint de réaliser puisque je vivais seul, sans colocataire à qui refiler ce sale boulot ! Alors si la petite brunette avait dans l'idée de m'appeler lorsque je poussais mon chariot dans les allées du magasin, que je faisais l'erreur de lui dire, elle en profitait pour me demander de lui ramener quelques petites choses. Et là, j'avais réellement fait la bêtise d'acheter un pot de glace au chocolat, qui devait souffrir à l'arrière de ma voiture. Il ne fallait donc pas perdre de temps pour rentrer, histoire de sauver ce qu'il restait de cette pauvre crème glacée. En montant quatre par quatre les marches d'escaliers qui menaient à ma porte d'entrée, le fond d'un de mes sac de provision, en papier bien sûr, craqua et son contenu tomba au sol. Bien sûr, avec ma chance légendaire, la glace termina sa course sur mon pantalon. Fondue comme il fallait, j'en fus littéralement recouvert. « Et merde ! »

Courses ramassées et nerfs passés, j'ai pour ma part terminé sous la douche. L'eau chaude délassait doucement mes muscles, éreinté par ma journée. Levé à 5h pour assurer l'émission du matin, que mon patron voulait en direct, j'avais dû enchainé avec un interview enregistré pour la fin de semaine et quelques sélections de nouveaux artistes et talents. A chaque fois, je les regardais avec des yeux presque pétillants d'envie. Faire ma propre promo ne m'était pas possible, et je devais bien séparer mon boulot d'animateur radio à ma carrière musicale. J'y tenais, afin d'arriver à percer pour ce que je faisais et non à coup de médiatisation intensive. Et encore beaucoup de travail nous attendait, au groupe et à ma petite personne pour arriver à nos fins. On en avait conscience et on se démenait pour y atteindre notre but. D'ailleurs, nous avions bossé comme des dératés toute la semaine, pour préparer au mieux le petit concert que l'on donnait lundi soir, dans un pub branché de la ville. Si bien que ce soir, nous nous étions accordé une pause ! Chacun pouvait vaquer à ses propres occupations, en restant vautré dans son canapé tout comme en faisant la tournée des bars ! En quittant ma douche, avec une simple serviette enroulée autour de la taille, je fis un bref détour par mon living room, jetant un coup d'œil à mon portable, ainsi qu'à mon ordinateur portable. Sur FB, le statut de la belle Amélya, mon docteur en chef et mon amie, attira mon attention. Enfin, ce fut plus le commentaire d'Andy qui me fit sourire. L'air de rien, sans trop de sérieux, je lui proposais une virée improvisée. Et comme à notre habitude, on finissait par réellement se fixer un horaire et un lieu de rendez-vous. La brunette allait être de la partie ce soir, je m'en réjouissais par avance !

Il était quasiment 23h quand je coupai le moteur en bas de chez la demoiselle. Miss coquine allait probablement devenir son surnom aux vues des commentaires qu'on avait échangé avant que je ne me décide à passer la prendre. Elle m'avait promis d'être prête, chose que je ne manquais pas de vérifier. « Mais c'est que tu es toute en beauté ! » -lançais-je lorsqu'elle m'ouvrit la porte ! Je la détaillais de la tête aux pieds, retirant instantanément de mon esprit l'idée de l'infirmière sexy ! « On peut y aller ou tu n'as pas terminé ? » Pressé ? Non... Juste ponctuel. Une fois la miss parée pour notre virée, nous avons regagné ma place de parking, et je la fis monter en voiture. Démarrant au quart de tour, je l'emmenai retrouver Andy dans un petit pub sympa, où l'ambiance promettait d'être au top ! On avait toujours les bonnes adresses en poches ! Avec Andy, nous formions un duo de choc concernant les sorties de dernière minute !

Six heures tapante. Il est tant pour moi de me lever et d'aller courir un peu. Remady a passé la nuit chez moi et je sais qu'il n'aime pas se lever tôt alors tant pis je vais presque toujours courir toute seule. Quant à mon énergumène de frère, Thomas, je n'arrive jamais à le lever avant onze heure, surtout un samedi matin. Tant pis pour eux, moi j'avais envie de bouger et aujourd'hui je me sentais très en forme. Depuis que j'ai avoué à Reed ma maladie, je me sens beaucoup mieux, beaucoup plus libre et je sais que je n'ai plus cette épée de Damoclès au dessus de la tête et vous ne pouvez pas imaginer le bien fou que ça peu faire. Par contre, le revers de la médaille est que mon beau blond ne me laisse plus faire autant de sport que je veux. C'est-à-dire qu'il est encore plus protecteur qu'avant. Bien entendu, je ne pouvais pas lui en vouloir vu que je suis malade – au sens propre du terme hein – et que je ne faisais pas vraiment attention à ma santé, voulant absolument vivre comme les autres. Ne trouvez-vous pas cela paradoxal ? Je soigne les autres mais pas moi. Quel est le comble pour un médecin ? Être malade bien entendu, et je l'étais malheureusement. Je m'extirpais donc du lit le plus délicatement possible pour ne pas réveiller mon amoureux. Bien entendu, le parquet grinça et il se réveilla. Une longue conversation s'en suivit pour finalement aboutir au fait qu'il était hors de question que j'aille courir parce que d'un part il était encore hyper tôt et d'autre part ce n'était pas bon pour moi. Je finis par céder et je me rallongeais contre lui. Après tout j'aurais tout le loisir de courir quand monsieur Meanwell ne sera pas là pour veiller sur moi. Bien entendu, il faudra que je me débarrasse de mon frère mais bon ce n'était pas une mission impossible pour moi.

Le reste de ma journée se passa plus tranquillement. Remady était partit pour bosser toute l'après-midi et même toute la nuit alors du coup j'avais du temps devant et je ne savais pas quoi faire. J'entrais dans la chambre de mon Tommy pour parler avec lui. Après une conversation, je récupérais son linge et fis tourner une machine. Finalement, je m'attaquais à toute la poussière de la maison mais aussi aux toiles d'araignée et au sol. Au final, j'avais passé trois heures à faire le ménage et j'étais plus fatiguée que si j'avais couru pendant une heure. Je m'assis dans mon canapé et regarda à travers la fenêtre. Pffff quel temps pourri, je ne pouvais même pas aller planter des fleurs ou faire tout autre chose dans le jardin. Du coup, je me suis sur l'ordinateur et au final je me suis retrouvée avec un rendez-vous en discothèque accompagnée de deux hommes magnifiques mais aussi très protecteurs. Une fois le rendez-vous fixé, je me suis préparée. J'ai pris une douche puis je suis allée ensuite chercher une tenue pour la soirée. J'optais pour un mini-short et un débardeur vert. Je relevais mes cheveux en un chignon mal fait et je me maquillais légèrement. Je mettais les dernières touches de mascara et fard quand j'entendis la sonnette de ma porte d'entrée retentir. Je me dépêchais de descendre. Nolhan, surnommé Nono, était devant le pas de ma porte. Mais c'est que tu es toute en beauté ! Je lui souriais en prenant une veste. Merci du compliment mon cher ami. On peut y aller ou tu n'as pas terminé ? Je me saisissais de mon sac à main, pris un papier et griffonna : Je suis partie en boîte, je te bip quand je rentre. Tu as de quoi manger dans le frigo. J'ai mis ton linge dans ta chambre. Passe une bonne soirée mon Tommy. Kiss. A. Je lui souriais, laissais le mot sur la petite table de l'entrée et répondis en souriant : On peut y aller je suis prête. Je pensais passer une excellente soirée avec Nono et Andy. L'un était un excellent ami et l'autre mon meilleur, j'étais donc très bien entourée. Je grimpais dans sa voiture et nous roulâmes jusqu'à une petite boîte que je ne connaissais pas. Une fois là-bas nous entrâmes et machinalement je cherchais des yeux mon meilleur ami. Tu sais où est Andy N ? Oui en public je ne l'appelais pas Nono. Je ne voulais pas lui mettre la honte quand même.

fuck me baby NOLHAN - AMELYA - ANDY

Tututututut ... J'ouvris mes yeux lorsqu'un certain bruit se mit à résonner dans toute la pièce. Je grimaçais en écoutant ce bruit agaçant et me tourna pour poser brusquement ma main, sur un bouton du réveil. Il s'éteignit juste après. J'avais mis le réveil ? Depuis quand je le mets celui-là ? Je n'avais jamais eu besoin de cet engin, car j'étais toujours réveillé vers quatre heures de matin. Oui, c'était rare que je dormais la nuit, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Je laissais tomber le problème du réveil, car il était bien trop tôt pour que je fasse marcher mon cerveau. Je me redressais avec du mal de mon lit pour poser un, puis deux pieds sur le sol. Je me levais lentement, frottant ma chevelure dans tous les sens. Je me mis à bayer si fort que la personne d'avant moi pouvait apercevoir ma luette. Je descendais les marches doucement, car il était possible que je trébuche à cause de mes yeux à peine ouverts. J'allais dans la cuisine, où j'allumais ma machine à café en appuyant sur ON. Je pris une tasse de café dans un meuble situait au-dessus de moi et la posa. J'appuyais une nouvelle fois sur le bouton et la machine fit un bruit infernale. Elle moulait les grains de cafés. Pendant ce temps-là, je m'assis sur une chaise de la cuisine et fouilla dans mon pantalon. J'y sortis un sac où il y avait de la poudre blanche. J'en mis un peu sur la table et fis une ligne à l'aide d'une carte métallique. Je posais la carte sur le côté, je me penchais et me pinça une narine pour respirer la drogue. Je me redressais et me frotta le nez en fermant les yeux. Je laissais un léger soupire s'échapper de mes lèvres en indiquant ma décontraction. Je me levais encore, pour prendre mon café et je le bus avec un plaisir fou.

Je passais plus de deux heures devant l'écran, les yeux complètement déchiraient. Je n'étais plus de ce monde et ça, me rendais heureux. Je détestais le monde où j'étais. Moi Andy, j'étais ce genre de personne solitaire, obscure et arrogant. Qui se trouve supérieur aux personnes, qui se fiche de tout, qui est à la fois posé et calme et qui aime se déchirer. Bien souvent, je méditais sur mon comportement, sur mon caractère. Je constatais alors, que je me cherchais. Je ne me sentais pas bien, peut-être complexé.... mais par quoi et pourquoi ? J'aurais tellement voulu avoir les réponses de toutes mes questions, mais je restais dans une grande ironie qui était la solitude. Ce jour-là je m'installais devant mon ordinateur et direction facebook. Je commentais quelques photos avec une manière innée. Au cours d'une discution sur une photo, Nolahn, Amélya et moi fixâmes un rendez-vous pour ce soir. J'étais toujours partant, pour prendre un petit verre avec de bons amis. Une demi-heure plus tard, je me trouvais dans ma salle de bain. Je regardais l'état de mes yeux et de mon visage en général. J'avais une mine fatiguée, mais j'avais l'habitude. Je me mis quelques gouttes de parfum dans le cou et barbouilla mon visage d'eau. Je me rendais dans mon salon, la tête inerte. J'enfilais ma veste en cuire et partis me balader dans les quartiers voisins.

Le soir arriva plus vite que je ne l'aurais pensé. Je me trouvais toujours dans les rues de la ville. Je longeais les routes entrant de temps en temps, dans les magasins. Je n'achetais rien, c'était juste pour jeter un petit coup d'œil, car depuis un moment, je cherchais un pantalon bien particulier. Cinq minutes s'écroulèrent. Avec une cigarette à la main, je relevais légèrement ma veste pour voir quelle heure il était. Vingt deux heures. Je décidais de me rendre en avance au pub, au pire dès cas si N et A n'étaient toujours pas arrivés, je prendrais un verre seul. Vingt après , je me trouvais à l'entrée du bar. Les mains dans les poches avec un air sérieux et prétentieux, j'avançais tout droit vers le comptoir et en restant debout, je commandais un verre de whisky. Les lèvres dans le verre, j'aperçus soudain deux silhouettes non loin de moi. Je me levais, le verre à la main, vers eux. Voilà les meilleurs ! Dis-je en écartant les bras.

Spoiler:

[Je vous présente un demi million d'excuses, je n'avais pas vu la réponse ! De plus, je n'ai pas fait très long.]

Le secret d'une soirée réussie résidaient en 3 points. Le premier concernait l'entourage. Il fallait sortir avec les bonnes personnes, des gens capable de rire d'un rien, de se laisser aller, de profiter. Impossible de s'amuser avec quelqu'un qui ressemblait à deux gouttes d'eau à votre mère, stricte et trop attentionnée ; ou encore à un saint, bon à passer la totalité de ses soirées au coin d'un bon feu de cheminée à lire pour la deux cent cinquante quatrième fois le même bouquin. Je n'avais rien contre la lecture, ni contre les cheminée et les soirées tranquilles. Seulement, lorsqu'on me parlait de fêtes et de sorties, il ne fallait pas me décevoir. Venait en second plan le lieu. Il fallait que ce dernier s'adapte à vos attention. S'il était question de faire connaissance avec une demoiselle, il était inutile de la conduire en boite de nuit. Sauf si par « connaissance » on entendait « exploration et découverte physique ». L'ambiance primait enfin sur tout le reste. Si on loupait les deux premiers points, le troisième était primordial. Tomber à côté pouvait ruiner une soirée selon moi... Là, sortant avec la belle Amélya et le super Andy, je ne craignais rien ! Je pouvais être sûr de passer un agréable moment en leur compagnie.

Entrant dans le bar, je regardais un peu partout autour de moi, presque machinalement, pour voir si je ne reconnaissais pas certains visages. C'était peut-être une première pour Amélya, mais pour ma part je connaissais très bien les lieux. Comme toujours l'ambiance semblait être au rendez-vous, ce qui annonçait une belle soirée. Il y avait déjà un peu de monde, dispersé dans la salle. Certains à des tables, d'autres accoudés au bar. Les sourires étaient sur les visages, les conversations se voulaient animées et la musique faisait bouger les autres. « Tu sais où est Andy N ? » -me demanda la brunette. Soit dit en passant, j'appréciais le « N » des plus simples en guise de surnom, passant bien mieux en public que sa sale habitude de m'appeler Nono. Non mais franchement, ça faisait attardé mental... Bref ! Je lui répondis d'un signe de tête. Non, je ne savais pas... Du moins, pas encore. Seules quelques secondes furent nécessaires pour qu'on me regard se pose sur le jeune homme, déjà installé. Il nous aperçu à son tour et exprima sans mal sa satisfaction de nous voir arriver. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Je pris la main d'Amélya, et l'entrainai avec moi vers le comptoir. « T'as pas perdu de temps, pochtron ! » Je me décalai et tirait un tabouret en arrière pour inviter la brunette à s'asseoir. Puis, me tournant vers le barman, je lui fis signe. Pointant le verre d'Andy du doigt : « La même chose s'il vous plait et... » Cette fois-ci, je laissais Amélya terminer ma phrase pour passer commande.