Lundi matin sept heures trente. Amély se dégageait des bras de son petit ami, qui avait encore une fois passé la nuit chez elle. Elle l'embrassa sur le front pour ne pas le réveiller puis se dirigea vers sa salle de bain. Elle alluma l'eau et la fit couler bien chaude sur son corps. Normalement, elle prenait des douches glaciales mais ne voulant pas vraiment se réveiller, elle prit une douche chaude. Elle sortit ensuite de la douche et s'entoura dans une grand serviette avant de retourner dans sa chambre. Elle entendit les bruits de pas de sa colocataire qui avait encore une fois découché. Mais ce matin Amélya ne lui ferait pas la moral, après tout, elle avait été jeune elle aussi. La jeune femme se dirigea sur la pointe des pieds vers son armoire d'où elle en sortit un joggings, un tee-shirt blanc et une paire de tennis. Elle enfila cette tenue sans faire le moindre bruit parce qu'elle savait très bien que si Reed ou Lucy la surprenaient en train de se préparer à faire du sport, ils la tueraient sur le champs sans même qu'elle est droit à un semblant de procès. Elle regarda un instant son amoureux et elle se surprit à vouloir aller le réveiller pour lui demander de courir avec elle. Mais elle savait comment ça aller se passer : il allait venir et dès qu'Amélya commencerait à buffler un peu, il dirait qu'il est grand temps de rentrer à la maison mais aujourd'hui, la brune voulait courir comme elle en avait envie et c'était pour cette raison, qu'elle ne le réveilla pas. Elle sortit donc de la chambre à pas de velours puis, elle se dirigea dans la cuisine où elle prit une pomme, u stylo et du papier. Sur la papier elle écrivit : Lucy, Tu es encore rentrée tard et il va falloir qu'on parle sérieusement toutes les deux, d'accord. Réveille Reed, s'il n'est pas debout quand tu te lèves et ne te fait pas de soucis pour moi, je rentre dans deux heures. Kiss,A. Elle posa le papier sur la table de la cuisine puis elle sortit du manoir avant de mettre sur ses oreilles ses écouteurs et de lancer sa playlist favorite. Elle commença par marcher rapidement pour prendre son souffle, puis elle se mit à courir doucement, sur le trottoir. Elle couru un long moment, une bonne demi heure avant d'accélérer la cadence. Elle sentait ses poumons lui brûler mais elle continuait de courir. Quand elle ne pu plus respirer correctement et que la douleur devenait trop insupportable, elle s'arrêta sur les marches d'une maison. Elle rejetait sa tête en arrière pour essayer de reprendre son souffle. Elle sentit alors une odeur de pain frais et de croissant. Elle alla en acheter un puis se dirigea vers le parc au petit pas de course. Elle avait ralentit le pas parce qu'elle sentait que son coeur n'était pas content. Quand elle arriva dans le parc, elle vit un groupe de sans abris. Lily n'avait pas pitié mais elle se sentait un peu mal de passer devant eux avec de quoi manger. Elle sentit un bras se refermer sur elle et une voix lui demandant de lui donner son croissant. Elle se retourna et ne vit pas dans un premier temps le visage de la personne qui la retenait. Elle sentait un odeur de sang qui lui irriter les narines à une heure aussi matinale. Oui, il était tôt, parce qu'il n'était que sept heures.

Tony avait la nuit dans un abri à poubelle dans un lotissement. Il était aller dans la nuit chercher un endroit tranquille. Il savait que les lotissements étaient plutôt calme car la police faisait des rondes régulières. Il avait bien fait attention de ne pas se faire voir et avait prit ses quartiers entre deux poubelles. L'odeur n'était pas agréable mais depuis qu'il vivait dans la rue, il ne faisait plus attention à ce genre de chose. A l'abri du vent et du froid, il faisait bon pour se reposer. Tony ne dormait jamais vraiment, il avait trop peur pour son violon et pour lui même. Il gardait toujours un œil ouvert au cas où. Bref, c’est un groupe de jeune qui le tira du sommeil. Il sursauta et retient sa respiration en entendant le groupe arriver vers son abri. Il avait eut plusieurs expériences avec des jeunes, généralement ces derniers n’étaient pas très amical. Ils s’amusaient à faire tourner en bourrique les SDF ou pire….
Tony décida de cacher son violon sous la poubelle en prévision de son agression, qu’il savait imminente. Il s’efforça de faire le moins de bruit possible mais il ne pouvait retenir sa toux sèche et rude. Un des jeunes s’approcha et tira les poubelles pour découvrir son nouveau jouet. Ce qui devait arrivait, arriva. Tony passa un sale quart d’heure. Il avait prit plusieurs coups au ventre, au niveau des côtes et au visage. Il devait être prés de 4heure du matin quand il se retrouva allongé par terre crachant du sang alors que la bande s’éloignait en riant. Il était encore en vie et c’était tout ce qui lui importer.
Il resta plusieurs minutes sans bouger pour essayer de reprendre des forces. Au bout d’un moment, quand il arrêta de saigner du nez, il prit son violon pour le serrer fort contre lui. Il serra les dents en fermant les yeux pour retenir les larmes de douleur. Il devait partir, la bande de jeune pouvait revenir et il n’avait pas très envie de refaire le martyr. Il retourna dans les ruelles pour finalement finir sa nuit comme toutes les nuits dans le parc. Il devait être environs 6heures trente quand les premières personnes traversèrent le parc pour aller travaille pour faire de l’exercice. Tony ne fit pas vraiment attention aux autres et se concentra sur son violon. Il sorti l’instrument et l’accorda. Celui-ci n’avait plus toutes les cordes mais Tony arrivait à en faire sortir un son si magique que personne ne l’embête au risque de briser la mélodie fantastique qu’il jouait. Mais une odeur vient lui chatouillait les narines, il stoppa son air et releva la tête. Il vit une jeune femme avec un croissant qui se faisait aborder par un SDF.
Il observa la scène et reconnu le SDF. Il savait que celui-ci n’était pas franchement sympa s’il n’obtenait pas ce qu’il voulait. Tony n’avait pas envie de s’en mêlé mais quand l’homme attrapa la jeune femme par le bras et le secoua en lui demandant son croissant, il ne put s’empêcher d’intervenir.
Il se leva sans lâcher son violon et s’approcha des deux protagonistes.

Tony : Hey, lâche là !

SDF : Ne te mêle pas de ça, connard !

Lâche là tout de suite ou…

Ou quoi ? Tu vas t’attaquer à moi ! Pfff.

Tony s’approcha et prit le bras de l’homme tout en se mettant entre lui et la femme. Il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que le SDF lui donna une droite qui l’allongea. Dans l’agitation, il bouscula la femme et lui vola son croissant avant de détaler hors du parc. Tony n’avait rien vu venir et il prit le coup en plein dans la mâchoire. Il s’était plié en deux suite au coup. Il était en mauvais état depuis la rencontre avec la bande, mais d’autant plus après cette altercation avec un semblable à lui. Il toussa tout en crachant du sang avant de relever la tête vers la jeune femme.

Excusez-moi pour votre petit déjeuné. Dit-il avant de reculer de quelques pas.

Je marchais tranquillement dans le parc quand on me saisit le bras. De suite quelqu'un vint m'aider. Il s'interposa entre moi et le sans abris. D'un coup j'entendis : Hey, lâche là ! Ne te mêle pas de ça, connard ! Lâche là tout de suite ou… Ou quoi ? Tu vas t’attaquer à moi ! Pfff. Tout se passa très vite. Du coup je n'ai pratiquement rien vu du tout. Je me retrouvai au sol sans savoir comment j'avais fait pour attérir sur les fesses. Le SDF qui venait de m'agresser m'avait volé mon croissant mais le pire dans tout ça c'était qu'il avait frappé le pauvre homme qui venait de me sauver. Le voyant cracher du sans je m'approchais de lui pour l'aider à se relever. Mais il se releva et recula. Il s'excusa même pour un vol qu'il n'avait pas commis. Me regard se fit plus doux tandis que je m'approchais de lui. Ne vous excusez pas, vous n'y êtes pour rien. Laissez moi vous examiner, je suis médecin, je peux peut être vous aider. Je le prit par le bras et l'aida à s'assoir sur un banc. Il semblait vraiment en mauvais état. Il avait du sang caillé sur le visage. Je passais mes mains sur son visages pour évaluer la profondeur des blessures. Il allait surement falloir que je recouse son arcade. Je saisissais ensuite sa mâchoire et la bouger délicatement pour vérifier qu'elle n'était pas cassée. Heureusement pour lui ça n'était pas le cas. Je vous remercie d'avoir voler à mon secoure. Je lui souriais tout en continuant de l'ausculter. Ce n'était pas facile parce que je n'avais pas tout l'équipement nécessaire mais au final je ne pensais pas qu'il avait quelques choses de casser. enfin j'eus cette impression jusqu'à ce que je tâte ses côtes. Il esquissa une grimace et voyant cela j'appuyais un peu plus fort. Vous avez mal là ? Je continuais d'appuyer pour vérifier. Je ne sentais pas de fracture et il lui faudrait surement une radiographie pour s'assurer qu'il n'avait rien. Plus je m'occupais de lui, plus je le détaillais. Il avait l'air complètement épuisé comme s'il n'avait pas dormi depuis un moment.

Je tournais la tête pour vérifier les alentours. Je vis au sol un violon. Je me levais et le ramassais. Puis je le lui tendis en lui disant Je crois que c'est à vous ça non ? Je lui souris gentiment tout en lui remettant son instrument. Il n'était certes pas en bon état mais il était sur que quand on aime un objet on ne peut pas le lâcher. Je m'assis à côté de lui. Je ne savais pas quoi lui dire. Détrompez-vous je ne suis pas mal à l'aise avec lui, disons simplement que je ne veux pas qu'il croit que je le prend en pitié. Je m'appelle Amélya Lockwood. Je me remis debout devant lui et recommençais à palper ses côtes. Je voulais être sure qu'il n'est rien de casser. Vous devriez venir à mon cabinet, je pourrais mieux vous examiner comme cela. Je le regardais droit les yeux tout en lui souriant. J'ajoutais avec un sourire Je suis plutôt têtue alors acceptez. Un sourire aux lèvres, je me relevais et attendais de voir si je devrais encore le convaincre où s'il m'accompagnerait simplement. Je lui tendis ma main pour qu'il prenne appuis sur celle-ci. De toute façon j'avais encore du temps avant d'ouvrir mon cabinet alors je pouvais bien m'occuper de lui avant de prendre soin de ma clientèle aisée. Je lui devais bien cela. Après tout il avait pris des coups pour moi, je pouvais bien l'aider à avoir moins mal.

La jeune femme lui demanda de ne pas s’excuse et pourtant il ne pouvait pas s’en empêcher. Il n’aimait pas que les gens pensent que les SDF étaient des personnes méchantes, agressive et dangereuses. Il aurait bien aimé que les sans abris montrent un côté amical de leur personne. Il ne pouvait pas concevoir qu’un homme soit méchant envers un autre. Dans sa tête, il était assez pur et naïf. Il était du genre à aider son prochain, enfin ça c’était avant. Avant quand la vie était encore rose, il était un jeune garçon diplomate et attentif à autrui. Bref, maintenant il était plus méfiant et parano bien qu’envers cette femme il soit un peu différent.
Tony entendait des voix, il n’était jamais seul dans sa tête. Les voix lui disaient qui avait l’air gentil et qu’il fallait éviter. Etrangement, les voix lui avaient murmuré qu’elle avait besoin d’aide, c’est pour ça que Tony s’était mit entre le SDF et la brunette. Mais maintenant qu’elle lui avouait qu’elle était médecin, il se raidit, se tendit et recula un peu. Elle allait lui demander de l’argent, elle allait vouloir l’emmener à l’hôpital ou à l’hospice. Il frissonna et les voix lui hurlèrent qu’il devait aller se cacher. Il tremblait alors qu’elle lui attrapa le bras. Elle commença son auscultation alors que Tony ne la quittait pas des yeux de peur qu’elle sort son téléphone pour appeler des autorités. Alors qu’il était au sommet de son angoisse, elle lui dit merci. Il vit son sourire mais ne put répondre. Son visage était de marbre et sa respiration saccadé et rapide. Elle le toucha à plusieurs endroits et il grimaça presque chaque fois. La question était bête, oui il avait mal, si mal. Ses côtes le faisaient souffrir, ses poumons le brulaient et sa tête le tiraillait.
Tony se calma un peu quand la jeune femme lui donna son violon. Il l’attrapa et le serra fort contre lui, en oubliant les douleurs et la peur. Il ferma un instant les yeux en inspirant profondément. Il sursauta alors qu’elle lui dit son nom.

Amélya Lockwood répéta-t-il lentement comme pour l’imprimer dans sa tête.

Il l’observa alors qu’elle se mit debout en ajoutant qu’il devait venir à son cabinet. Il se remit à trembler aux mots « Alors acceptez ». Il n’était pas rassurer et les voix voulaient qu’il fuie. Mais il resta….Aucune raison pour qu’il reste mais il ne bougea pas. Il leva les yeux pour les plonger dans ceux de la jeune femme.

Je ne peux pas, je n’ai…Je ne peux pas vous payer. Je…Je n’ai rien. Désolé. Murmura-t-il en se levant lentement.

Je ne peux pas, je n’ai…Je ne peux pas vous payer. Je…Je n’ai rien. Désolé. Mais je ne veux pas d'argent. Je veux seulement vous aider. Vous ne me devez rien alors que moi je vous dois pratiquement la vie. Je vous en prie... Je ne savais pas comment faire pour le convaincre de me suivre. Je me fichais de son argent, il n'était pas bien et je ne pouvais pas le laisser comme cela alors que lui m'avait aider. Mais comment faire pour convaincre une personne de vous suivre alors qu'elle ne le veut pas. Quand je le vis se lever, j'en fis de même. Je m'approchais de lui pour qu'il s'appuie sur moi. Je ne voulais pas qu'il tombe. Appuyez-vous sur moi, n'ayez crainte je suis plus forte qu'il n'y parait. Je lui souris en espérant voir quand même apparaître un sourire même si ce n'était qu'un demi-sourire. Je voyais bien qu'il avait peur de moi à cet instant c'est pour cela que je ne faisais aucun geste brusque pour l'inquiéter. Je désirais seulement l'aider comme lui avait pu le faire. Je sortis mon téléphone de ma poche et le l'éteignis devant lui. Je voulais faire preuve de bonne volonté et à mes yeux il ne semblait pas du tout dangereux. Après tout, pourquoi aurait-il pris des coups pour moi s'il voulait me faire du mal. Peut-être me trompais-je mais sincèrement je n'y croyais pas. Je lui tendis même le téléphone en lui souriant. Tenez comme cela vous serez sur que je ne préviendrais personne. En tant que médecin, on avait fait le serment d'aider n'importe quelle personne qu'elle soit noire ou blanche, chrétienne ou musulmanes ou encore riche ou pauvre. Mais avec lui, je n'avais pas besoin de me référer à mon serment. J'avais sincèrement envie de l'aider. J'attendis qu'il prenne le téléphone avant de m'approcher un peu plus de lui. Je voulais qu'il se sente à l'aise alors j'essayais de trouver un sujet de conversation. Puis, dans une illumination soudaine, je me rappelais avoir ramassé un violon, ou plutôt son violon. Je vous propose un marché, vous me direz si ça vous plait. Je marquais un temps d'arrêt pour voir s'il était prompt à m'écouter. Voyant que c'était le cas, je pris une grande bouffée d'air avant de dire : Je vous soigne et vous me jouez un morceau. Ce compromis vous va-t-il ? Je lui souriais d'un air amical. Il n'y avait aucune pitié dans mes yeux. Il est un homme comme les autres mais qui a plus de problèmes. Je ne vois pas pourquoi, parce que j'ai de l'argent, je devrais le prendre de haut. Je suis son égal et je voulais qu'il le ressente. J'ajoutais même dans un demi-rire Par contre, ne me demandez pas d'en jouer, je ne suis pas douée pour la musique. Je m'imposa en me plaçant sous son épaule. Son bras passait donc autour de mon cou. C'était surement moins douloureux maintenant qu'il se tenait sur moi. Cependant, je ne bougeais toujours pas. C'était à lui de décider et j'irais dans son sens quoi que soit sa décision.

La jeune femme répliqua aussi vite que le vent qu’elle ne voulait rien, qu’elle n’avait que faire de l’argent et qu’elle voulait l’aider car il lui avait sauvé la vie. Il se sentit tout à coup très mal à l’aise. Il n’avait rien fait de tel, il avait juste suivit les voix dans sa tête qui lui avait dit qu’il devait intervenir. Il n’était pas du genre courageux ou héroïque, il était un simple sans abri. Tony se leva et la jeune femme fit de même, elle lui proposa de le soutenir. Il tremblait tellement qu’il n’eut pas la force de refuser. Il s’appuya sur elle tout en ayant honte de la situation. Pas parce qu’il était un homme faible qu’une femme aidait mais tout simplement par il n’avait pas l’habitude d’autant de gentillesse et de bienveillance. Le monde dans lequel il vivait n’était pas rose. La plus part des gens ne faisait pas attention à lui et quand quelqu’un se préoccupé de lui s’était pour l’insulter ou appeler la police. Il vivait dans la peur, la peur de déranger, la peur d’être de trop et l’angoisse de perdre ce qui lui reste de plus cher au monde : son violon.
A cet instant, il ressemblait plus à un animal qu’à un homme. La respiration lente et saccadé, le regard terrifié et gêné et le corps endolorie, recroquevillait pour éviter tout mouvement douloureux. La jeune femme prit quelques choses dans sa poche et quand Tony vit le téléphone, il sursauta et recula vivement en grimacement sous la brulure de ses côtes. Le téléphone s’était un danger pour lui. Elle allait appeler la police ou une ambulance et il ne voulait surtout pas avoir à faire avec l’un ou l’autre. La jeune brune lui montra le téléphone éteint et lui tendit en ajoutant qu’il pouvait être rassuré qu’elle n’appellerait personne. Il n’osa pas approcher la main, il ne voulait pas prendre cet objet de peur qu’elle l’accuse ensuite de vole. Il resta immobile, ses yeux rivés sur le portable, incapable de parler ou de bouger.
Il entrouvrit la bouche comme pour dire quelques choses mais rien ne sortait. Les voix étaient revenu, elles lui hurlaient de partir, de courir le plus vite possible. Tony était prit de spasme et son corps ne lui répondait plus. Les voix murmuraient qu’il était en danger.

*Danger, fuir, mort, danger !!! Danger !!! Danger !!!! *

Ce mot résonnait dans son crâne. Les hurlements dans sa tête le faisait tremblait d’autant plus mais lorsque Miss Lockwood prit la parole les voix baissèrent le volume. Il entendait toujours leurs ordres de fuir mais il écoutait la femme en face de lui. Celle-ci lui proposa un marché. Elle voulait le soigner contre un morceau de musique. Le mot musique fit se redressé Tony et comme un chien qui fait le beau devant un os, il acquiesça de la tête. La jeune femme s’avança vers lui pour le soutenir de nouveau. Elle ajouta d’un ton amusé qu’elle ne savait pas en jouer et qu’elle n’était pas douée pour la musique. Tony leva les yeux vers elle, des yeux moins tristes et plus serein.

Est-ce que vous aimez la musique ? Dit-il tout en la suivant pour aller Dieu sait ou.

*Tu devrais fuir ! Tu dois partir ! C’est dangereux !*

Je vis très bien qu'il était mal à l'aise avec moi. Je pouvais aisément le comprendre. Après tout, il ne devait pas avoir l'habitude qu'on vienne vers lui comme cela et surtout sans rien demander. C'était vrai quand je lui disais que je refuserais qu'il me paye. Je le considérais vraiment comme mon sauveur, après ces gars auraient pu m'agresser. D'ailleurs il avait pris des coups pour moi alors c'était la moindre des choses que de lui proposer mon aide. Je voyais bien que la situation le gêner. Je ne dis absolument rien de ce que je pouvais percevoir. Il s'appuya sur moi et j'enroulais un bras autour de sa taille pour mieux le soutenir. J'étais bien plus petite que lui et plus mince aussi, même si je mangeais plus que lui. Alors je dois bien avouer que tout ce poids sur moi n'était pas habituel mais pas insupportable non plus. Je ne comprenais pas pourquoi on ne laissait pas ses hommes et ses femmes sans abris tranquilles. J'essayais toujours de les aider du mieux que je pouvais mais ils avaient peur de moi, après tout j'étais médecin et je devrais appeler la police ou les pompiers pour qu'ils puissent les aider mais je savais très bien qu'ils n'en feraient rien. Au mieux des cas ils les amenaient à l'hôpital dans le pire ils les enfermaient pour la nuit au commissariat. Je ne voulais pas que cela arrive à cet homme. Oui je dis cet homme. Ça me fait penser que je ne connais pas son nom. Peut être devrais-je le lui demander ? Non je ne voulais pas le mettre plus mal à l'aise qu'il ne l'était déjà. Je décidais donc de ne rien dire pour le moment. Il se crispa dès que je montrais mon téléphone. Je me mordis la lèvre pensant que je n'aurais pas dû le lui montrer que maintenant il allait partir en courant ou du moins en titubant puisqu'à mon avis il ne pouvait pas courir. Il n'osa pas prendre mon téléphone et je souris en coin. Je n'allais pas l'accuser de vol si je le lui tendais c'était pour que justement il me fasse confiance. Je rangeais vite mon téléphone dans ma poche en mettant assurer qu'il voyait bien que je ne le rallumais pas. Il semblait terroriser par moi. Je me surpris à vouloir rire. Moi la frêle Amélya-Claire Lockwood faire peur à quelqu'un ! C'était bien une première. Je le regardais il semblait vouloir me dire quelques choses mais rien ne sortit de ses lèvres. Je baissais les yeux juste avant de me rapprocher de lui et de me glisser sous son bras pour le soutenir à nouveau. Promis, je ne ressortirais plus mon téléphone. Je voulais simplement que vous voyez que je ne vous veux aucun mal et que je ne vous trahirais pas... Je vis que j'avais éveiller son intérêt quand j'avais parler de musique. Il avait les yeux qui pétillaient et c'était bien la première fois que je voyais une once de joie dans son regard. On aurait dit que la musique était toute sa vie. Je pouvais le comprendre enfin j'essayais. J'aimais bien la musique mais ce n'était pas une passion comme pour mon petit ami. Lui il ne pouvait pas vivre sans musique tout comme moi je ne pouvais pas vivre sans soigner les autres... Est-ce que vous aimez la musique ? Je lui souris tout en me mettant à marcher lentement vers mon cabinet. Je pesais les mots que j'allais prononcer. Oui j'aimais énormément la musique mais comme dit précédemment ce n'était pas ma passion et puis je n'étais pas douée du tout. Je ne croyais pas les autres qui me disait que j'étais douée pour le chant c'était juste un mensonge pour que je ne me sente pas mal à l'aise avec elle. Oui j'aime beaucoup la musique. Vous savez mon petit ami est musicien alors je suis constamment dans la musique. Mais comme je vous l'ai déjà dit, je ne suis pas douée ni pour jouer avec les instruments ni pour chanter. Je ne vous ferais pas la torture de m'entendre chanter. Je continuais à marcher lentement mais surement. Je ne voulais toujours pas le brusquer au cas où ils voudraient partir en courant. Mon regard se posa sur lui et je lui souris. Vous jouez depuis longtemps du violon ?